Jean Claude Katende est un acte citoyen qui participe du débat démocratique, de la redevabilité sociale et de la défense des droits fondamentaux en RD Congo. Avocat de son état, il met la cause des citoyens devant ses propres intérêts dans la quête d'une transparence ainsi que d'une bonne gouvernance des industries extractives en sa qualité de coordonnateur de l'Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme. Les efforts qu'ils abattent en tant que voix des sans voix, défenseurs de la cause noble des opprimés, des marginalisés sont un combat difficile qui les expose à multiples dangers, aux risques et périls : un sacrifice aussi noble pour l'intérêt commun. Si le politique ne jure que sur des gains égoïstes, les associations des droits de l'homme, quant à elles, recherchent ce qui est plaisant et favorable pour la communauté dans son ensemble. Et de ce fait, ils se créent ainsi plusieurs ennemis autour d'eux dont certains seraient même capable de les pourchasser pour les faire taire. Le cas le plus récent serait celui du président du Conseil d'Administration de l'Observatoire de la Dépense Publique, ODEP, le professeur Florimond Muteba, dans l'affaire qui l'oppose à madame Lydie Omanga de l'ARPTC.
«Le travail que nous faisons dans un pays en déficit démocratique est un travail à haut risque. Le fait aujourd'hui que le président du Conseil d'Administration de l'ODEP, monsieur Florimond Muteba soit mis en cause je pense que ce n'est pas lui qui est visé mais plutôt notre combat. Parce que l'ODEP et l'ASADHO comme d'autres organisations, nous mettons mal à l'aise les prédateurs des deniers publics. Quand nous portons sur la place publique des choses qui sont censées rester confidentielles, pensez-vous que les nommés dans cette affaire resteront contents ? », s'est-il interrogé.
Pour donner plus de tonus à ces propos, Jean Claude Katende évoque quelques procès ayant impliqués des personnalités importantes de l'Etat congolais dans lesquels l'ODEP a aussi joué un rôle essentiel.
«Dans le procès des cents jours, l'ODEP a joué un rôle pertinent. Dans le dossier "Forages et lampadaires" également il a joué un rôle important. Voilà pourquoi, il faut arrêter de penser que ceux qui ont été cités dans ces dossiers vont croiser les bras. Au contraire, ils vont se lever et vont utiliser toutes les stratégies, toutes les méthodes pour le faire taire», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, JC Katende rassure l'opinion publique sur le mental de ce combattant, membre de la société civile que le moral du professeur Muteba est au bon point.
Il sied de rappeler que Florimond Muteba a été trainé en justice pour imputation dommageable par l'ARPTC. Accusé d'avoir mis au compte de Lydie Omanga des faits factices, selon lesquels la concernée pillerait les ressources publiques de l'ARPTC.
Florimond Muteba, quant à lui, disait voir dans cette affaire une tentative d'intimidation pour le faire taire et faire ainsi taire la société civile, une voix sans complaisance. Et d'ajouter que cela ne ressemblait qu'à une intimidation pour pousser les activistes de lutte pour l'amélioration de la transparence à se taire tout simplement, face à la corruption, au détournement et au blanchiment des capitaux.