Il est évidemment beaucoup question de climat à la vingt-neuvième conférence des parties (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, mais aussi et surtout de gros sous. Avec une question centrale au coeur des discussions : où trouver de l'argent pour financer la lutte contre le réchauffement climatique et aider les pays en développement ?
La Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a renouvelé ses propositions de taxe sur les énergies fossiles. « Les engagements financiers publics actuels ne suffisent pas, nous devons donc envisager des taxes », a-t-elle lancé, évoquant un montant « autour de 350 milliards de dollars par an » qui pourrait être récolté.
Dans un rapport d'étape publié le 14 novembre, des experts ont aussi évoqué l'hypothèse de taxer les cryptomonnaies ainsi que les producteurs de plastique et les super-riches. « Les cryptomonnaies ont une empreinte environnementale significative », en raison de l'énergie très importante qu'elles consomment, rappelle le rapport. Une taxe les ciblant pourrait reposer soit sur les transactions elles-mêmes, avec un revenu évalué à des « dizaines de milliards par an », soit sur la consommation d'électricité associée, pouvant générer 5,2 milliards de dollars par an, selon des chiffres de chercheurs du Fonds monétaire international.
Évoquée alors qu'un premier traité mondial contre la pollution plastique pourrait être signé à la fin du mois à Busan, en Corée du Sud, la contribution du secteur pourrait quant à elle déboucher sur des recettes de 25 à 35 milliards de dollars annuels.