Le sénateur Salomon Idi Kalonda a appelé, jeudi 14 novembre, à des sanctions contre les auteurs des fautes de gestion, de non-exécution de certaines dépenses et de sous-exécution de loi portant reddition des comptes 2023.
Il a lancé cet appel à la tribune du Sénat lors de l'examen des projets de loi portant reddition des comptes 2023 et le collectif budgétaire 2024.
Salomon Idi Kalonda dit avoir constaté des dépassements budgétaires énormes, des détournements de fonds publics et surtout la privation aux provinces et entités territoriales décentralisées de leurs moyens de subsistance. L'élu du Haut-Katanga a donc appelé à des sanctions :
« Premièrement, une sanction politique, comme un vote de défiance, pour les ministres encore en fonction. Deuxièmement, une sanction judiciaire pour les ministres, qu'ils soient ou non encore en fonction. Troisièmement, une sanction administrative pour ceux qui ne sont pas de responsables politiques mais se trouvent dans la chaine de la dépense et ont commis des fautes », a-t-il fait savoir.
Ce cadre du parti Ensemble pour la République est d'avis que ces sanctions pourraient avoir un effet dissuasif et permettre la bonne gestion des finances publiques au pays afin que le budget et son exécution répondent aux attentes de la population.
Après débat et délibération, le président du Sénat, Sama Lukonde a envoyé ces deux textes (reddition des comptes 2023 et le collectif budgétaire 2024) à la Commission économique et financière pour un examen approfondi.
Fin octobre dernier, l'Assemblée nationale avait décidé de diligenter une mission d'enquête au Gouvernement afin de s'assurer de la destination des fonds dépensés dans le cadre de la loi portant reddition des comptes 2023, en vue de procéder à des confiscations des biens des détourneurs.
S'appuyant sur le rapport de la Cour des comptes, la Commission ECOFIN de la Chambre basse du Parlement avait en outre déploré d'énormes dépassements des crédits et d'importantes disparités dans leurs consommations.