Diourbel — Le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement du territoire, Moussa Bala Fofana a rappelé vendredi à Diourbel (centre) que tout étranger qui a un enfant né au Sénégal avait le droit voir même l'obligation de déclarer cet enfant à l'état civil.
"La question de la déclaration de naissance et des décès pour les étrangers est encadrée par la loi qui date de 1972. L'article 43 dit que tout étranger qui est au Sénégal a le droit et l'obligation de déclarer une naissance. Le fait que l'état civil donne des extraits de naissance à des étrangers c'est normal", a déclaré M. Fofana lors d'une déclaration de presse.
Selon lui, un enfant né de parents étrangers au Sénégal a droit à un extrait de naissance conformément à la loi.
Il a en outre aussi rappelé que l'état civil est géré par le pouvoir judiciaire et l'officier d'état civil n'en est qu'un acteur.
A titre d'exemple, Moussa Bala Fofana a signalé que la reconstruction de registre d'état civil suit une procédure judiciaire.
Concernant la fraude sur l'état civil, il a assuré que le régime des sanctions a été corsé.
Par ailleurs, le ministre a signalé que dans le cadre du programme "Nekkal", "sur 30 millions de dossiers (pièces) d'état civil, les 20 millions sont déjà numérisés".
Le ministre des Collectivités territoriales et l'Aménagement du territoire a indiqué que seuls les dossiers vérifiés et authentifiés sont numérisés. Pour dire à quel niveau le système est sécurisé, a-t-il insisté.
Selon lui, l'objectif du gouvernement est de permettre aux 18 millions de Sénégalais d'être dans une seule base de données.
Dans ce sens, a poursuivi M. Fofana, la phase test d'une plateforme de délivrance des pièces d'état civil sera opérationnelle d'ici la fin de l'année pour faciliter aux citoyens l'obtention des pièces d'état civil.
Il a annoncé dans la foulée la création prochainement d'un centre local de service administratif dans chaque commune pour permettre aux citoyens d'avoir facilement un document administratif.