Dakar — Le vote électronique est un des chantiers de la Direction générale des élections (DGE) afin de permettre à l'électeur sénégalais de pouvoir voter partout où il se trouve sur le territoire national ou à l'étranger, a t-on appris, vendredi, du chef de la division communication et des relations publiques de cet organe en charge des élections.
"Le vote électronique fait partie de nos chantiers. Mais comprenez que ce n'est pas un petit chantier. Cela demande un grand travail. Notre nouveau directeur général l'a inscrit dans ses priorités et nous sommes en train de travailler sur la faisabilité", a dit Pape Birame Sène.
Il s'exprimait ainsi lors d'une session de formation des journalistes sur l'organisation et le fonctionnement des bureaux de vote à 48 heures des élections législatives anticipées.
Le conseiller technique, Vincent Désiré Mendy, et la cheffe de Division de la formation permanente au niveau de la DGE, Yacine Sow Mbaye ont pris part à la rencontre.
Plus de 7,3 millions de Sénégalais sont appelés aux urnes dimanche pour renouveler les 165 sièges de l'Assemblée nationale. Ils sont répartis dans 7 048 lieux de vote et 16 440 bureaux de vote à travers le territoire national et à l'étranger.
Pape Birame Sène a relevé que le vote électronique peut faire l'objet de fraude et c'est la raison pour laquelle il faut l'envisager avec "beaucoup de prudence".
Selon lui, la Direction générale des élections réfléchit également sur les SMS push en collaboration avec les opérateurs de téléphonie pour inciter les citoyens à récupérer leurs cartes d'électeur.
"On est en train de réfléchir sur la possibilité de travailler avec les opérateurs de téléphonie pour pouvoir faire une communication agressive afin que chaque citoyen puisse recevoir un message sur son téléphone" pour aller récupérer sa carte, a t-il dit.
La structure chargée de l'organisation des élections se penche également sur la faisabilité du vote des personnes en détention provisoire qui ne doivent pas être privées de leur droit de vote.
Il faut travailler à ce que les journalistes, l'administration, la CENA, le CNRA et même la société civile puissent avoir des voix délibérantes au moment des concertations sur le processus, a t-il déclaré, soulignant que "l'élection ou le processus électoral n'est pas seulement l'affaire des politiciens".
Au cours des échanges avec les journalistes, Pape Birame Sène est revenu sur les différentes étapes du processus électoral, la composition et l'organisation des bureaux de vote.
Il a invité les journalistes à consulter le site de la Direction générale des élections qui comportent toutes les informations notamment la situation de la carte électorale, le retrait des cartes d'électeur.