La production artisanale moyenne annuelle de sable aux environs de Brazzaville est estimée à 113 498m3 et celle des moellons à 86 984 m3. Des productions nécessitant une organisation de ce secteur d'activités pour une meilleure contribution au Produit intérieur brut (BIB).
Les statistiques ont été révélées à l'occasion de l'atelier de consultation des parties prenantes, dans le cadre de la finalisation de l'étude de base sur les minéraux de développement en République du Congo, organisé du 13 au 15 novembre à Brazzaville par le gouvernement en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Le conseiller à l'environnement du Pnud, Hollande Nziendolo, a rappelé que cette étude de base visait à fournir un diagnostic complet du secteur, en identifiant les potentiels, les défis ainsi qu'en adressant les recommandations concrètes pour structurer et rendre plus attractifs les investissements dans le secteur de la petite mine et carrière en République du Congo.
« Les minéraux de développement en République du Congo sont considérés comme étant des ressources stratégiques, à fort potentiel économique sur lesquelles se base l'industrie du ciment et de la construction mais encore sous-exploitée comparativement au potentiel existant. Pour les communautés, ils représentent un réservoir vital leur permettant de répondre aux besoins quotidiens des citoyens dans le cadre du bien-être social et économique », a-t-il souligné. Il a rappelé que l'exploitation des ressources minières comporte des défis importants, notamment en matière de durabilité, de gouvernance et d'inclusivité.
Selon le Pnud, cette étude de base devrait s'inscrire dans un cadre plus large du développement durable prenant en compte les impacts environnementaux, sociaux et économiques à long terme. Sans oublier les aspects liés à l'intégration de la dimension genre et vulnérabilité souvent négligés dans les différents exercices de planification nationale.
« Il est donc primordial de rendre inclusive cette étude de base et de proposer des stratégies inclusives qui tiennent compte des besoins et des contributions des femmes. Nous comptons sur votre expertise dans l'intégration d'une approche genre à la fois dans la gestion des ressources minérales et dans les stratégies de valorisation des substances minières qui en découlent, à l'établissement des chaînes de valeurs et des marchés de distribution durable de sable, de gravier, des produits de décoration fabriqués à base du sable, du ciment et de l'argile », a poursuivi le délégué du Pnud à cet atelier, au nom de la représentante résidente, Adama-Dian Barry.
Représentant le ministre d'Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie, le directeur général des Mines, Urbain Fiacre Opo, s'est réjoui de ce que le Congo est en voie de valider une étude de base sur les minéraux de développement. « Les travaux de la réunion de finalisation de l'étude de base sur les minéraux de développement qui s'ouvrent ce jour ont tout leur sens, d'autant plus que l'on s'achemine lentement et sûrement vers une formalisation effective de la filière des minéraux de développement en République du Congo », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que l'exploitation des minéraux de développement impacte considérablement le développement durable même s'ils n'ont toujours pas reçu une attention soutenue à la hauteur de leur capacité à améliorer les moyens de subsistance. « Ces minéraux de développement sont souvent considérés à tort comme des matériaux à faible valeur, en raison du faible rapport prix-masse et de leur faible cours sur les marchés des matières premières. Ils constituent pourtant des intrants pour le développement économique national, à travers les infrastructures, l'industrie, l'agriculture...
A titre illustratif, la production artisanale moyenne annuelle de sable aux environs de Brazzaville est estimée à 113 498m3 et celle des moellons à 86 984 m3. Ces productions justifient alors la nécessité d'organiser ce secteur d'activités pour une meilleure contribution au PIB », a plaidé le directeur général des Mines. Il a précisé qu'au regard de ses potentialités, le secteur des minéraux de développement pourrait devenir un levier de croissance, pourvoyeur d'importantes ressources financières en République du Congo.