L'Agence nationale de l'Aviation civile (ANAC) a organisé une cérémonie consacrant la remise du certificat d'aérodrome au gestionnaire des aéroports du Burkina Faso, le vendredi 15 novembre 2024, à Ouagadougou.
Le Burkina Faso, respectueux des normes et pratiques recommandées édictées par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), a officiellement vu l'aéroport international de Ouagadougou recevoir son certificat d'aérodrome. Selon le directeur général de l'ANAC, Daouda Abdoul Aziz W. A. Amoussa, la certification des aérodromes internationaux est, depuis 2001, une exigence de l'OACI. C'est également l'un des objectifs prioritaires de la Conférence des ministres africains en charge de l'aviation civile tenue du 12 au 16 juillet 2012 à Abuja, au Nigeria. L'une des recommandations fortes de cette conférence était que tout aéroport international soit certifié avant fin décembre 2022.
À en croire le directeur général de l'ANAC, M. Amoussa, « la certification découle d'un processus rigoureux ». Il a expliqué que la Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales (DAAN), gestionnaire des aéroports du Burkina Faso, a dû franchir cinq étapes majeures : l'évaluation de l'expression d'intérêt du postulant, l'évaluation de la demande formelle, l'évaluation des installations et équipements, la vérification sur site, et enfin, la délivrance ou le refus du certificat.
La certification aux normes de l'OACI
Le chef de l'équipe ayant conduit les travaux de certification, Rodrigue Désiré Tapsoba, a précisé que le certificat d'aérodrome, dont la validité est de trois ans, devait être renouvelé. Après trois semaines d'intenses exercices et le franchissement des différentes étapes, le certificat a finalement été délivré.
Quant au directeur de cabinet Bertrand Toé, représentant le ministre de l'Administration Territoriale et de la Mobilité, il a affirmé que « le transport aérien est un maillon important dans les politiques de développement de notre pays », citant notamment l'adoption d'un rapport en Conseil des ministres relatif aux travaux d'aménagement et de dynamisation de l'aéroport international de Bobo-Dioulasso.
« Les enjeux de la certification sont très importants pour le Burkina Faso, » a-t-il déclaré, ajoutant que la certification garantit la sécurité des activités aéroportuaires et la fiabilité des opérations aériennes. Selon lui, le Burkina Faso nourrit de grandes ambitions pour le secteur de l'aviation civile, sa position géographique présentant des avantages comparatifs certains. « Notre ambition est de devenir un hub de la sous-région, » a-t-il ajouté.
En conclusion, Bertrand Toé a invité chaque structure et chaque acteur à maintenir l'excellence pour réaliser cette noble ambition. À l'issue de la cérémonie, l'ANAC a remis le certificat au représentant du ministre, qui l'a à son tour transmis à la DAAN, gestionnaire des aéroports du Burkina Faso.
Emmanuel Bicaba