Comment valoriser les produits « made in Côte d'Ivoire » ? C'est tout l'objet d'un salon, consacré au riz, à la banane et au manioc, et qui se tient à l'université Félix-Houphouet-Boigny d'Abidjan et qui s'achève, ce samedi 16 novembre. Au coeur des échanges, figure la question de la certification, comme levier pour mieux valoriser les productions agricoles.
Solange travaille essentiellement le manioc. Elle a d'ailleurs étalé de la farine au soleil, pour la faire sécher. Elle participe à ce salon, pour faire connaître des alternatives à la farine de blé.
« Nous travaillons le manioc de telle sorte qu'il n'y ait plus d'acidité. Nous faisons de la farine pâtissière et c'est avec cela que nous faisons nos pizzas », explique-t-elle.
Comme cette entrepreneure, plusieurs acteurs ne sont pas encore totalement imprégnés des normes de certification, un label qui pourtant, leur permettrait de valoriser leurs produits.
Jean-Noël Tapé, le commissaire de ce salon dédié aux produits agricoles souligne l'utilité de la certification avant d'ajouter qu'« il faut réduire les coûts » de cette même certification.
« Sensibiliser les producteurs »
Au niveau national, l'essentiel des produits sont classifiés selon le label « NI », pour « Norme Ivoirienne », mais Seriba Soro, expert en qualité, au sein du Bureau national d'audit (BNA), encourage les producteurs à aller vers les certifications bio : « Nous avons un changement climatique, nous avons un nouveau contexte qui s'impose à nous. Pour nous, il est important que l'on puisse sensibiliser les producteurs à s'engager vers ces normes-là qui leur permettront de préserver l'activité mais aussi les gains car ce sont des normes qui visent les intérêts des producteurs »
En juin dernier, plusieurs agriculteurs avaient suivi une formation, pour s'imprégner des normes en vigueur dans la sous région, avec un objectif en tête, celui d'intégrer leurs produits au marché de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).