Gabon: Référendum - Ondo Ossa appelle à voter 'Non' avec véhémence

15 Novembre 2024

L'ancien challenger d'Ali Bongo à la récente élection présidentielle d'août 2023, Albert Ondo Ossa, s'est exprimé ce jeudi 14 novembre 2025 à propos du projet constitutionnel soumis au référendum dont l'issue aura lieu ce samedi 16 novembre. Il a fermement rejeté cette réforme constitutionnelle, tout en appelant les Gabonais à voter « NON ».

Pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle, voter « OUI » serait accepter la continuation d'un pouvoir absolu et sans fin, incarné par le clan Bongo, qui gouverne le pays depuis 56 ans. Ce système, qu'il qualifie de « Bongo-PDG », a conduit à la concentration des richesses entre les mains d'une pseudo-élite restreinte, tout en appauvrissant et marginalisant le peuple gabonais.

Il faut également dire que ce "NON", repose selon ce dernier sur la gestion catastrophique des ressources naturelles et la spoliation du patrimoine national. Les revenus issus des ressources pétrolières, par exemple, sont principalement accaparés par la famille Bongo, tandis que la majorité des Gabonais continuent de souffrir dans la précarité. La gestion du pays, marquée par la corruption et le népotisme, a engendré une détérioration généralisée des infrastructures et des services publics, comme la santé, l'éducation et les transports, laissant les citoyens dans une situation de plus en plus insoutenable.

Par ailleurs, Ondo Ossa dénonce la montée de l'autoritarisme et de la militarisation du pouvoir, une tendance qu'il juge particulièrement dangereuse pour les libertés publiques. Il affirme que voter « OUI » signifierait accepter un régime qui réprime toute forme d'opposition et concentre le pouvoir entre les mains d'une minorité, avec l'impunité comme norme. La répression de la liberté d'expression et les atteintes aux droits humains sont devenues des pratiques courantes sous ce régime.

Albert Ondo Ossa estime pour sa part que ce projet constitutionnel constitue une légitimation des inégalités sociales et économiques qui rongent le pays. Les Gabonais des quartiers populaires et des campagnes sont particulièrement affectés par la pauvreté, l'absence de services publics de qualité et l'impossibilité d'accéder à une éducation et à des soins de santé décents. En soutenant ce régime, Ondo Ossa estime que les Gabonais accepteraient de vivre dans un état d'injustice, où la misère se perpétue sans solution à l'horizon.

Pour Albert Ondo Ossa, le « NON » au référendum est une manière de rejeter la corruption, l'injustice et l'impunité, et de dire non à un système qui écrase le peuple gabonais. Il incite ainsi les citoyens à prendre leur avenir en main, pour construire un Gabon plus juste, plus démocratique, et plus prospère.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.