Madagascar: LFI 2025 - Une prévision de taux de croissance de 5%

Malgré les conjonctures internationale et nationale pas forcément favorables, l'État malgache affiche une détermination à relever le défi de la relance économique.

La loi finale 2025 projette un taux de croissance de 5% et se caractérise notamment par la poursuite d'ambitieux projets énergétiques et agricoles.

Tournant décisif

Les enjeux environnementaux et financiers pressants, induits par les effets du changement climatique et les tensions géopolitiques internationales, imposent l'adoption de politiques innovantes et durables », indique l'exposé des motifs du projet de loi de finances initiale 2025. Une loi de finances qui « marque un tournant décisif pour Madagascar en orientant les priorités budgétaires vers deux priorités cruciales : la transition énergétique et la souveraineté alimentaire, qui serviront de levier pour notre croissance économique ».

Et il y aura du concret puisque « la politique d'installation des centrales solaires qui a été de 50 MW en 2024 sera de 250 MW pour 2025 dont les 150 MW sont à la propre charge de l'État malagasy à travers ce projet de loi de finances et les 100 MW restants issus des investissements directs ». Par ailleurs, « d'autres sources d'énergie viendront, en 2025, renforcer ces productions, entre autres, les projets éoliens et le centre d'incinération de déchets à hauteur de 20 à 30 MW ».

Autosuffisance alimentaire

Le potentiel agricole, plus particulièrement rizicole de la Grande Ile, fera l'objet d'une attention particulière des autorités. « Grâce à son climat favorable et à ses vastes surfaces cultivables, Madagascar dispose du potentiel nécessaire pour atteindre l'autosuffisance alimentaire et, à terme, devenir le grenier à riz de l'Afrique. La transformation agricole est ainsi une priorité de l'État pour 2025, grâce à l'achat, à la distribution et l'utilisation de semences hybrides, ainsi qu'à la mise en place d'usines de production d'engrais. Une hausse des rendements et de la productivité, se manifestant par une production supplémentaire d'un million de tonne de paddy, est dès lors attendue ».

Les projets d'infrastructures seront également poursuivis. La LFI cite, entre autres, l'autoroute reliant Antananarivo-Toamasina, le transport par câble, la connectivité des diverses localités à l'instar de la RN 13.

Optimisation des financements

L'État malgache aspire ainsi à « atteindre une croissance de 5% d'ici 2025 grâce à ces projets structurants combinés à une gestion efficace des finances publiques ». Pour y parvenir, l'État mise notamment sur une optimisation des financements interne et externe. Sur ce point d'ailleurs, le ministère de l'Economie et des Finances a relancé, cette semaine, l'Aid Management Platform, la plateforme destinée à l'amélioration de la gestion de l'aide publique au développement.

La LFI mise également sur une rationalisation des dépenses de fonctionnement et une attention particulière quant à l'évolution de l'endettement. « La dynamique des réformes mises en place, ayant incité les partenaires techniques et financiers à manifester leur soutien à travers divers programmes, renforce nos efforts à travailler activement dans la réalisation de projets de développement, tout en garantissant la soutenabilité des finances publiques et en limitant le solde primaire global à 2,9% du Produit Intérieur Brut ».

Il s'agit, en somme, d'une LFP destinée à répondre aux défis actuels et à poursuivre le développement durable de Madagascar. Notons que ce projet de loi de finances initiale passera lundi prochain, en séance plénière à l'Assemblée nationale.

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