Ce diplomate a poursuivi cette semaine sa visite dans le Grand Sud de Madagascar. Après une séquence, la semaine dernière, consacrée aux routes RN 13 et RN 12A financées par l'UE, il s'est focalisé sur les projets agricoles et développement rural dans plusieurs communes dans l'Anôsy et l'Androy.
En présence des autorités locales et régionales, des responsables des services techniques de l'État et des régions Anôsy et Androy, ainsi que des opérateurs de mise en oeuvre, l'ambassadeur de l'Union européenne a pu constater les effets cumulés des projets de l'UE et autres partenaires sur la résilience des populations au changement climatique et sur l'amélioration de la nutrition, de la santé, des droits humains, et du secteur privé, notamment dans le domaine agropastoral.
Enjeux
Ces projets entrent aussi en synergie avec les projets d'infrastructures des routes financées par l'Union européenne, les deux aspects se renforçant mutuellement. Ces visites, les échanges avec les membres de la mission et les communautés villageoises et paysannes rencontrées ont permis à l'Ambassadeur d'enrichir sa connaissance des enjeux de ces deux régions du Grand Sud de Madagascar, en termes de défis agro-climatiques, de besoins d'investissements productifs et de renforcement des capacités des services techniques de base (santé, eau et éducation notamment) tout en valorisant les importantes potentialités économiques.
« L'engagement des différents acteurs rencontrés est tangible sur le terrain et il convient d'approfondir le caractère durable des projets après leur financement, au travers notamment d'une coordination sous le leadership des autorités locales et des populations."
Différents secteurs
« L'approche de Nexus humanitaire-développement-paix va en effet donner de la cohérence aux soutiens des différents acteurs présents pour que les effets des projets durent sur le long terme, même après leur financement par les partenaires internationaux », a déclaré Roland Kobia. Les appuis des projets visités par l'ambassadeur portent notamment sur l'amélioration et la diversification de l'alimentation, en particulier des mères et des enfants, la multiplication et la diffusion des semences adaptées aux terroirs du Grand Sud, la promotion de techniques agro-écologiques respectueuses des sols et d'un usage raisonné de l'eau, l'utilisation durable des sources d'énergie.
Nouveau programme
Autant d'actions qui seront au coeur du nouveau programme de l'Union européenne pour l'Androy et pour l'Anosy : le Pacte Vert. « Alors que la conférence climat (COP29) est en cours, j'ai été impressionné par l'impact du changement climatique dans les régions que j'ai visitées, mais aussi par la volonté des acteurs locaux à trouver des réponses durables adaptées au contexte », a indiqué Roland Kobia.
L'UE et ses États membres sont le principal bailleur de fonds publics consacrés à l'action climatique dans le monde, mais le secteur privé a aussi un rôle crucial à jouer. Il est présent et dynamique dans le Grand Sud de Madagascar, mais doit faire l'objet d'une attention accrue pour favoriser la protection des investissements et bénéficier d'un climat des affaires favorable à attirer plus d'investissements. Le secteur privé doit, en effet, être considéré comme un véritable acteur incontournable dans le processus de développement.