Ile Maurice: Ramdass Ellayah, président - «Nous avons eu la pire ministre de l'Éducation»

16 Novembre 2024

La Fédération des directeurs des collèges privés (FOM) a tenu une conférence de presse, hier, au collège BPS à Beau-Bassin. À la suite des élections générales du 10 novembre, la fédération a exprimé ses préoccupations sur l'état actuel de l'éducation à Maurice et les attentes vis-à-vis du nouveau gouvernement.

Ramdass Ellayah, président de la FOM, n'a pas mâché ses mots en dénonçant la gestion précédente du secteur éducatif. «L'éducation est la colonne vertébrale de notre pays, mais nous avons eu la pire ministre de l'Éducation et le pire directeur de la PSEA depuis la création de cette institution», a-t-il déclaré.

Il a rappelé qu'en 2021, il avait déjà tiré la sonnette d'alarme lorsque le gouvernement avait réduit les fonds alloués à l'éducation, qualifiant cette décision de dérive vers une dictature. Selon lui, avec l'annonce des élections, la FOM avait rencontré plusieurs leaders politiques pour souligner les défis auxquels le secteur éducatif faisait face. «Tous étaient d'accord pour reconnaître l'urgence de la situation, sauf Pravind Jugnauth, qui n'a même pas trouvé le temps de nous rencontrer. Pour lui, tout allait bien», a-t-il affirmé.

Ramdass Ellayah a salué l'initiative de Navin Ramgoolam, leader de l'Alliance du changement, qui, malgré un calendrier chargé de campagne, a pris le temps de le rencontrer. «Deux ou trois jours avant les élections, le Dr Ramgoolam nous a reçus à 23 heures. Il s'est engagé à résoudre les problèmes du système éducatif», a-t-il expliqué.

Le Dr Jimmy Harmon, membre de la FOM et du SeDEC, a souligné que les rencontres organisées par la fédération avant les élections ont contribué à sensibiliser les parents aux enjeux éducatifs. «Ces réunions ont clarifié de nombreux aspects pour les parents, influençant leur choix lors du scrutin», a-til déclaré. Il a également évoqué le rôle crucial de la FOM dans la mise en lumière des problèmes éducatifs à travers les médias. «La FOM est une force avec laquelle il faut compter», a-t-il affirmé avec conviction.

Mike Phanjoo, vice-président de la FOM, a quant à lui interprété la défaite de l'ancienne ministre de l'Éducation, Leela-Devi Dookun, comme une sanction directe pour sa gestion controversée. «Depuis 10 ans, la FOM et les parents ont multiplié les alertes sur la dégradation du système éducatif, mais en vain. Le système des Extended Classes est un échec total. Malgré nos protestations, aucune mesure corrective n'a été prise. La ministre n'était tout simplement pas à l'écoute», a-t-il déploré. Il a également demandé le départ du directeur de la PSEA, qu'il considère comme responsable des lacunes actuelles. «À l'instar des autres démissionnaires, il aurait dû quitter son poste dès la proclamation des résultats électoraux. J'appelle le nouveau gouvernement à favoriser une meilleure collaboration entre les collèges privés et l'État», at- il conclu.

Avec la victoire de l'Alliance du changement, la FOM espère des réformes profondes et une écoute accrue des acteurs du secteur éducatif. La fédération a rappelé que l'éducation, pilier fondamental de la société, nécessite une gestion transparente, des investissements soutenus et un dialogue constructif entre les parties prenantes.

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