La réalité qui devrait être une honte sociale par le fait qu'elle ouvre largement la porte à la dépravation des moeurs et à un incivisme qui ne dit pas son nom est malheureusement saluée par une certaine opinion voire par les artistes musiciens eux-mêmes, auteurs des oeuvres malsaines.
Hier, la musique dite « mondaine » était habillée des mélodies significatives, instructives, éducatives et moralisantes. Il suffit d'écouter les chefs-d'oeuvre de Pamelo, de Tabu Ley, de Franklin Boukaka, etc., pour s'en convaincre. Aujourd'hui, la chose musicale va dans tous les sens, car nombreuses sont des chansons débarrassées de toute courtoisie et du civisme que le pays a tant recherchés. Les mélodies sont construites des sonorités pornographiques de toute sorte.
Il devient même très gênant d'écouter ces chansons en famille. Elles sont ni seulement des « constructions cacophoniques » pour des oreilles mais aussi des litanies des noms des autorités politico-administratives collés aux insanités verbales indigestes.
Hier les chansons dites « sacrées » ne pouvaient pas avoir un tel contenu mais aujourd'hui c'est le contraire. Quelle honte ! Dans ce cas, qui va moraliser qui ? Puisque l'auteur-compositeur de la chanson religieuse fait aussi le jeu comme celui de la chanson mondaine.
Comment comprendre qu'un jeune musicien ne se gêne pas d'aligner dans sa chanson des insanités et la mette sur le marché? Où sont les autorités en charge des questions d'éthique ? Où sont les défenseurs des droits des consommateurs ? Comment accepter que de telles chansons soient déversées dans l'opinion ? L'on ne comprend pas pourquoi cette nouvelle génération des musiciens n'arrivent pas à copier leurs aînés devenus des icônes dans le domaine de part et d'autre du fleuve Congo.
Alors jeunes musiciens, changez la manière d'écrire vos chansons. Le constat est que nombreuses d'entre elles participent à la destruction de la société.