Avec l'expansion de l'Internet, les enfants sont de plus en plus exposés à la violence en ligne. Lutter contre ce phénomène est l'affaire de tous.
Les enfants ont le droit d'être protégés contre toute sorte de violences. Il est essentiel de renforcer les connaissances en matière de prévention des abus et exploitations sexuels en ligne des enfants.
Lors d'un déjeuner de presse tenu hier à Anosy, le Docteur Annick Andriamaro, directrice de l'organisation non gouvernementale Ecpat France Madagascar, a souligné l'importance de lutter contre ce phénomène. Notamment parce que le nombre d'enfants exploités est inquiétant. Il est estimé à 40 %. Un chiffre résultant d'une enquête effectuée sur mille cinq cents enfants issus de six quartiers différents du pays.
Ces derniers ont affirmé avoir été victimes d'exploitations sexuelles en ligne. Miangola a déjà été victime. « Une fois connectée sur les réseaux sociaux, une personne inconnue m'a envoyé des photos pornographiques, » raconte la jeune fille. Et une autre jeune fille témoigne qu'un étranger lui avait demandé une photo nue. Cette violence en ligne se présente sous différente forme.
Afin de renforcer cette lutte, la discussion entre parents et enfant est conseillée par l'ONG. Un échange axé sur les risques liés à cette exploitation sexuelle d'enfants en ligne.
Priorité
Ce combat ne concerne pas uniquement la relation entre parents et enfants. Il mobilise de nombreux acteurs, comme les associations engagées dans cette lutte ou encore l'ensemble de la société. De plus, soutenir les initiatives visant à prévenir l'exploitation sexuelle des enfants sur internet constitue une priorité dans ce combat collectif.
« Actuellement, le nombre de personnes ayant accès aux technologies de l'information et de la communication augmente partout dans le monde, et ce phénomène a des répercussions sur la vente et l'exploitation sexuelle des enfants », d'après un rapport de l'Unicef. C'est la raison pour laquelle les enfants sont de plus en plus exposés à la violence en ligne. Pour Madagascar, on compte environ soixante-dix-neuf mille photos pornographiques exposées dans le monde durant la crise sanitaire. Certes, ce chiffre a connu une baisse en 2022, il est estimé à cinquante mille. D'après l'information communiquée par l'Ecpat Madagascar.
« Les TIC doivent être utilisées à bon escient, » insiste le Docteur Annick Andriamaro. Étant donné qu'elles sont très répandues et facilitent les abus ainsi que les exploitations vis-à-vis des enfants. La vigilance des parents est de mise pour contrôler au maximum leurs enfants.