Les week-ends, la cité du soleil devient le cadre d'événements d'évangélisation organisés par diverses communautés religieuses. Le stade maître Kira d'Andaboly, le terrain de la Jirama Ankilifaly et le gymnase couvert de Tsienengea deviennent les théâtres de partage d'idées confessionnelles.

Adoration, chants, danses et homélies s'y tiennent dans ces lieux pouvant accueillir entre mille et cinq mille personnes. « C'est la liberté d'expression certes, mais ce sont des lieux sportifs et non des lieux cultuels dédiés à la prière. Les terrains s'abîment vite vu le nombre de fidèles utilisant la pelouse. Nous, sportifs, nous n'avons pas demandé à utiliser leurs églises pour en faire des foots en salle, par exemple », décrie Régis Randrianantenaina, président de la ligue régionale du football Atsimo-Andrefana.

Le stade maître Kira est en mauvais état, car seul le terrain synthétique a été remplacé. La piste pour l'athlétisme n'est pas très bien entretenue, ni les tribunes, qui n'ont pas encore été dotées de nouvelles chaises comme promis en 2020. Les infrastructures sanitaires sont inutilisables alors qu'une évangélisation de trois jours doit s'y tenir prochainement.

« Normalement, c'est la direction régionale des Sports et la commune urbaine qui gèrent ces infrastructures et qui décident de qui peut occuper le stade ou le terrain Ankilifaly ou le gymnase. Les droits d'accès ne sont pas versés à la commune mais reviennent aux mains d'un ancien dirigeant sportif », apprend une source.