Le Groupe des journalistes pour la paix (GJP), une organisation dirigée par la journaliste Nathalie-Christine Foundou, en collaboration avec Serge Antoine Youkou, un des membres de la notabilité de la terre Tokou, oeuvre pour les actions pacifiques et de conciliation face à l'insécurité observée par les habitants du district de Tokou, à 200 km kilomètres d'Owando, chef-lieu du département de la Cuvette.
L'apparition d'un gang armé d'armes blanches au collège de Tokou, la perpétuation des pratiques illégales de la pêche dans la rivière Likouala aux herbes ainsi que la persistance de la panne du réseau de téléphonie mobile sont les faits d'insécurité exposés par le GJP et la notabilité de Tokou au cours d'une audience accordée par le premier secrétaire du Conseil consultatif des sages et notabilités traditionnelles, Jules Moussabou, représentant le secrétaire permanent de cette institution, Jean Marie Ewengue.
Face à ces préoccupations, l'implication du GJP reflète son engagement dans la promotion de la paix, de la stabilité et du dialogue dans la communauté de Tokou. La présidente de ce groupe, préoccupée, a réagi. « Nous prônons la justice, la non-violence, la paix et surtout sur les questions de biodiversité, nous sommes pour la gestion durable parce que nous allons léguer cette richesse aux générations futures. Le notable Serge Antoine Youkou a contacté le Groupe des journalistes pour la paix et nous avons à notre tour contacté le Conseil consultatif des sages et notabilités traditionnelles qui nous a assurés son accompagnement », a déclaré Nathalie-Christine Foundou.
Le GJP joue un rôle crucial en sensibilisant la population aux enjeux de la paix et de la cohésion sociale. Pour le cas de Tokou et au regard de ses missions fondamentales, ce groupe peut organiser des émissions, des reportages ou des débats pour informer et éduquer la population locale sur l'importance de la réconciliation, du dialogue intergénérationnel et de la tolérance.
Le GJP et la notabilité de la terre Tokou ont également la responsabilité de dénoncer les injustices, les violations des droits humains et les atteintes à la paix afin de contribuer à la transparence et à la justice, ce qui est essentiel pour la construction d'une paix durable.
Il est à noter aussi que le manque d'un réseau de téléphonie mobile fiable représente pour les communautés une source d'insécurité. Pourtant, la sous-préfecture de Tokou est seulement à 215 km de Makoua et à 210 d'Owando.
« Le réseau de téléphonie mobile qui désenclavait la localité de Tokou a été brutalement arrêté et sans explication à ce sujet. La population s'inquiète et les interprétations se multiplient en ce moment où le pays est à l'approche des élections. A Tokou, les officiels de l'administration publique comme le sous-préfet, les agents de sécurité, les enseignants, les infirmiers et autre sont coupés des autres cadres la préfecture et du reste du monde », a informé Serge Antoine Youkou, un notable de Tokou.
Le GJP et la notabilité de la terre Tokou peuvent être perçus comme des acteurs neutres capables de rassembler des communautés divisées. Ils ont un rôle à jouer dans la gestion de la communication en apaisant les tensions, en diffusant des messages de réconciliation et en soutenant les efforts de reconstruction en rapportant des récits positifs, inspirant sur les efforts communautaires pour la paix.
« Nous étions informés de l'irruption des jeunes armés d'armes blanches au Collège d'enseignement local. Le sous-préfet avait usé de son courage pour se déployer seul sur les lieux sans un agent de sécurité. La mise à mal des ressources halieutiques par les pratiques de pêche très préjudiciables n'arrange pas aussi nos communautés », a notifié le notable de Tokou.