Les pays en développement, dont ceux d'Afrique, réclament 1 300 milliards de dollars par an, sous forme de subventions, et non de prêts, pour réduire leur dépendance au pétrole, faire face à la transition énergétique et aux catastrophes climatiques. Mais les pays occidentaux insistent sur le fait que leurs fonds publics ne couvriront qu'une fraction de ce montant, misant sur le secteur privé et des contributions de nouveaux acteurs comme la Chine.
Les négociations entre pays riches et plus pauvres sont donc bloquées, compliquant le travail des ministres de près de 200 Etats attendus en deuxième semaine de cette COP29 qui prendra fin le 22 novembre. "Vu les divisions entre le Nord et le Sud, aucune avancée majeure n'était attendue" et les négociateurs "ont laissé les problèmes plus épineux aux ministres", assure un observateur de l'institut marocain IMAL.
En parallèle, environ 200 militants ont manifesté hier à Bakou, demandant aux pays développés de "payer leur dette climatique". Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé dimanche les dirigeants des pays du G20 à assumer leur "leadership" pour aboutir à un "résultat positif" dans les négociations de la conférence sur le climat COP29 à Bakou.
"Je suis préoccupé par le rythme des négociations à la COP29 à Bakou", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse à Rio de Janeiro, où il participera lundi et mardi au sommet des principales économies mondiales. "L'échec n'est pas une option", a-t-martelé. "Un résultat positif à la COP29 reste à portée de main, mais il exige le leadership et des compromis des pays du G20", a affirmé M. Guterres.