La démission d'Anil Kumar Dip de son poste de commissaire de police (CP), mardi dernier après la victoire de l'Alliance du changement, marque la fin d'un mandat entaché de polémiques et de scandales. Sa gestion a été critiquée pour son manque d'intégrité, renforcée par des accusations de favoritisme, d'ingérence et d'abus de pouvoir. Les bandes sonores de Missie Moustass ont été un moment déterminant de son mandat.
Ces enregistrements ont révélé des allégations d'interférences dans les affaires de l'État et de dissimulations d'informations sensibles, suscitant des doutes sur l'impartialité et l'éthique d'un CP. Parmi les révélations les plus troublantes, une conversation attribuée à Anil Kumar Dip avec l'ex-Attorney General Maneesh Gobin laissait entendre une demande d'intervention auprès du président de la République, Pradeep Roopun, pour obtenir une grâce présidentielle en faveur de son fils, Chandra Prakashsingh. Condamné en 2018 à un an de prison pour détournement de fonds, ce dernier avait vu sa peine réduite à une amende grâce à une décision controversée. Il importe de souligner que le président Roopun lui aussi ne devrait pas être en poste pour encore longtemps.
Par ailleurs, Anil Kumar Dip a été visé par une plainte déposée en 2024 pour l'utilisation abusive de véhicules de fonction par ses proches. Il reste également le seul CP à avoir été incarcéré dans une affaire de détournement de Rs 80 millions impliquant la défunte Bramer Bank, bien que les accusations aient été annulées.
En outre, ses décisions dans les promotions dans la police ont été vivement critiquées, alimentant un climat de méfiance chez les forces de l'ordre. Enfin, Anil Kumar Dip restera dans l'histoire comme le premier CP à contester le pouvoir constitutionnel du DPP, une bataille qui a illustré ses aspirations à affirmer son autorité. La démission d'Anil Kumar Dip marque la fin d'un mandat turbulent, laissant derrière lui une institution en quête de réhabilitation et de crédibilité.