Congo-Kinshasa: A Lubumbashi, le président Tshisekedi revient sur la question d'une révision constitutionnelle

Le président Félix Tshisekedi a entamé le 16 novembre un déplacement officiel dans le sud-est de la RDC dans la province du Haut-Katanga. Une visite officielle qui devait le mener notamment dans la ville de Kipushi où il devait inaugurer une usine de production de zinc. À peine arrivé à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, Félix Tshisekedi a tenu un meeting durant lequel il a évoqué la question d'une révision constitutionnelle.

Dans son discours prononcé devant des milliers de partisans, à Lubumbashi, le président de la RDC est revenu sur ses récentes déclarations concernant une révision de la Constitution. Une proposition dénoncée depuis par l'opposition et la société civile congolaise. Félix Tshisekedi a clarifié les propos qu'il avait tenus le mois dernier récemment à Kisangani.

« Je ne suis pas venu à la tête du Congo pour m'éterniser au pouvoir. Ce que j'ai dit à Kisangani n'avait absolument aucun lien avec un quelconque troisième mandat, mais vous avez entendu que cette fameuse opposition cherche à manipuler la population en disant non au troisième mandat ».

Le président persiste et signe

Le chef de l'État congolais s'est également dit inquiet après les propos du porte-parole de la conférence épiscopale du Congo. Lors des états généraux de la Justice, monseigneur Donatien N'shole a jugé irresponsable la démarche du changement ou de la révision de la constitution entamée par l'UDPS, le parti présidentiel. Félix Tshisekedi n'a pas mâché ses mots.

« C'est même une insulte à l'endroit de notre peuple, demander aux Congolais de ne pas revoir leur constitution, alors qu'il y a un fameux article, le 217, qui consacre carrément la vente de notre souveraineté à des États africains, et il y a des hommes de Dieu qui ont osé défendre cette ignominie ».

Félix Tshisekedi le martèle, personne ne le fera changer d'avis sur la révision de la constitution. Selon le président, la RDC fait face à « un danger venu de l'extérieur » soutenu par « une complicité interne ».

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