Invité par le président Bola Ahmed Tinubu, le Premier ministre indien Narendra Modi est arrivé à Abuja pour une visite de deux jours, ce samedi 16 novembre. De cette première visite d'un chef du gouvernement indien au Nigeria depuis 17 ans, les deux pays espèrent retirer un nouvel élan dans leurs relations commerciales déjà très intenses.
Le succès d'Airtel, des deux-roues Bajaj ou des produits capillaires Godrej en témoignent : les entreprises indiennes sont déjà très implantées au Nigeria. Portées par la troisième diaspora indienne du continent, 200 sociétés ont investi quelque 27 milliards de dollars dans la troisième économie d'Afrique. Présentes dans des secteurs aussi divers que le textile, les télécoms, la pêche, la construction, l'énergie ou l'immobilier, elles contrôlent aussi 70 % du marché pharmaceutique du pays.
De son côté, le Nigeria vend, lui, principalement du pétrole à l'Inde. Mais si New Delhi en est son premier acheteur, Abuja n'est plus, lui, que le 7e fournisseur de brut du géant asiatique, alors que le volume des échanges entre les deux pays a par ailleurs baissé de moitié depuis 10 ans pour désormais s'élever à 8 milliards de dollars environ cette année. C'est donc peu dire que le Nigeria attend beaucoup de la visite du Premier ministre indien Narendra Modi à Abuja ce samedi 16 et ce dimanche 17 novembre.
Hélicoptères et avions de combat
À cette occasion, les autorités nigérianes espèrent en particulier diversifier leurs échanges avec l'Inde et y expédier prochainement davantage de produits pétroliers raffinés et une plus grande quantité de produits agricoles transformés.
De son côté, l'Inde lorgne certes les mines du Nigeria, mais souhaite également doper ses échanges avec son partenaire dans les domaines spatial, naval et militaire en allant au-delà des formations déjà proposées en matière de contre-terrorisme ou de lutte contre la piraterie maritime. New Delhi voudrait par exemple lui vendre davantage d'équipements, tels des hélicoptères ou des avions de combat.