Un drame routier a coûté la vie à deux personnes, samedi, sur la RN6, à Ambatoharanagna Bemaranja, dans le district d'Ambilobe. Parmi les victimes figure le frère Pierre Joseph Rasolofomanana, directeur de l'école Saint-Joseph d'Antsiranana, décédé quelques heures après l'accident. La seconde victime, une jeune femme, présidente nationale des jeunes Maristes de Madagascar d'Antsirabe, a perdu la vie sur place.
Selon les forces de l'ordre, l'accident s'est produit aux alentours de 14 heures, alors que le véhicule transportant les victimes tentait d'esquiver un cycliste. Cette manoeuvre a provoqué le renversement du véhicule sur le bas-côté, finissant quatre roues en l'air. Outre les deux décès, quatre autres personnes ont été blessées. Toutes ont été évacuées vers un hôpital pour recevoir des soins appropriés.
Les victimes, qui raliaient Antsiranana pour Antananarivo, étaient engagées dans une mission qui s'est tragiquement interrompue. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l'accident. Le décès du frère Pierre Joseph Rasolofomanana laisse un vide dans la communauté éducative de l'école Saint-Joseph, tandis que la disparition de la présidente des jeunes Maristes constitue une perte immense pour les jeunes catholiques de Madagascar. Ces deux figures, engagées dans leurs missions respectives, resteront dans les mémoires de ceux qui les ont côtoyées.
Les accidents de la route demeurent une préoccupation majeure à Madagascar. Selon les données de la Banque mondiale, le taux de mortalité lié aux accidents de circulation sur l'île atteint 29,2 pour 100 000 habitants, dépassant la moyenne africaine de 26,7. En 2022, la Direction Générale de la Sécurité Routière (DGSR) a recensé 1 244 victimes d'accidents à Madagascar, dont 215 morts. Les causes des accidents sont multiples : imprudence des conducteurs, inattention des piétons et mauvais état des routes. À cela s'ajoutent des défaillances mécaniques aggravées par les conditions routières, transformant chaque trajet en un potentiel danger.