Luanda — Un accord pour la construction de la centrale hydroélectrique binationale de Baynes, entre l'Angola et la Namibie, sera paraphé dans les prochains jours à Windhoek, entre les deux États, a appris l'Angop samedi, à Luanda.
Une note du ministère de l'Énergie et de l'Eau indique que la délégation angolaise sera conduite par le titulaire du portefeuille, João Baptista Borges, et que la signature devrait avoir lieu entre le 17 et le 19 de ce mois.
La centrale hydroélectrique binationale de Baynes est située sur la rivière Cunene, à la frontière internationale entre l'Angola et la Namibie, à environ 48 kilomètres en aval des chutes d'Epupa et à 200 km en aval de Ruacaná, là où la rivière traverse les gorges de Baynes.
La centrale hydroélectrique de Baynes, indique le document, aura une capacité installée de 860 MW, avec 4 unités de 215 MW, dont 430 MW pour chacun des pays, garantissant le renforcement de l'intégration du réseau électrique angolais dans le réseau de la région australe de l'Afrique.
Selon le rapport du ministère, le projet revêt une importance énorme pour le progrès des régions du sud de l'Angola et du nord de la Namibie et pour le renforcement des relations bilatérales et, outre la production d'électricité, il favorisera le développement de ces régions dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, du tourisme et de la création d'emplois.
Cela permettra également, dans les deux États, la création de nouvelles opportunités d'affaires dans le secteur industriel et des transports, pendant la phase de construction, avec un accent sur le Port de Namibe, l'industrie nationale de production de ciment et de matériaux de construction, ainsi que les transports ferroviaire et routier.
L'accord susmentionné comprend, entre autres, la formalisation de la décision et l'engagement des gouvernements de construire conjointement la centrale hydroélectrique, l'établissement des conditions de mise en oeuvre de ce projet, conformément aux principes et dispositions qui le composent, ainsi que leurs protocoles complémentaires respectifs.
De même, l'accord permet de soutenir la conception d'un cadre juridique et institutionnel spécifique au projet, nécessaire pour créer et établir la structure organisationnelle, administrative, financière et contractuelle pour la phase de développement (construction), ainsi que pour l'exploration (exploitation et entretien), sur une base binationale.
Pour atténuer les effets environnementaux résultant des débits générés en période de pointe, il est également prévu de construire un barrage de régularisation à environ 12 kilomètres, en aval du barrage principal, d'une puissance installée de 21 MW et d'un délai estimé de cinq ans pour sa réalisation.