Mr Norbert Neuser, chef de la mission de suivi des élections de l'Union Européenne, qui a également été Chef de la Mission d'Observation Electorale de l'Union Européenne en Gambie lors de l'élection présidentielle de 2021, a déclaré que, bien que la mission ait formulé des recommandations en 20 points, aucune d'entre elles n'a encore été mise en oeuvre dans son intégralité.
Mr Norbert Neuser s'est exprimé lors d'une conférence de presse jeudi lors de la présentation des conclusions de la mission de suivi de l'élection présidentielle de 2021.
Le haut-dignitaire de l'UE a remercié le peuple gambien pour son engagement continu en faveur du processus démocratique et pour l'accueil qu'il a réservé à la mission dans le pays.
Il a révélé que depuis leur arrivée dans le pays, ils ont eu des discussions constructives avec les principales parties prenantes du gouvernement, les représentants des partis politiques, les organisations de la société civile et les deux parties de l'Assemblée Nationale sur les réformes électorales.
En outre, ces recommandations portaient sur divers aspects de l'élection présidentielle, notamment le cadre juridique, l'administration des élections et l'inscription des électeurs, les campagnes et leur financement, ainsi que la participation politique des femmes. La mise en oeuvre de quinze de ces recommandations nécessiterait une modification de la législation, dont trois nécessiteraient une modification de la constitution.
Il a également fait part de sa détermination à poursuivre son engagement auprès des ministères concernés, tel que le Ministère de la Justice, rappelant qu'il y a eu des élections en décembre 2021, au cours desquelles l'Union Européenne a déployé une mission d'observation électorale dans le pays.
Le rapport final, a-t-il ajouté, a été publié par la Commission et des recommandations ont été faites pour contribuer de manière constructive à l'amélioration des futures élections dans le pays.
L'observateur électoral de l'UE a rappelé que des recommandations avaient été formulées car ils estimaient que des réformes du processus électoral, d'ordre technique et politique, était nécessaire.
La mise en oeuvre de ces recommandations, a-t-il ajouté, relève des droits politiques du peuple gambien.
« Bien qu'aucune des recommandations n'ait encore été mise en oeuvre dans son intégralité, il est positif de noter qu'il existe plusieurs instruments juridiques sur l'agenda législatif qui, s'ils sont promulgués et appliqués, pourraient représenter un progrès dans l'avancement des droits de participation politique. Outre les projets de réforme constitutionnelle et électorale, il s'agit notamment du Projet de Loi sur la Protection des Données Personnelles et de la Vie Privée, 2024 ».
Mr Neuser a maintenu qu'il était important que les progrès sur ces mesures soient entrepris de manière transparente et consultative.
« Il reste encore deux ans pour entreprendre des réformes électorales avant la prochaine élection présidentielle », a-t-il déclaré, affirmant que la mise en oeuvre des recommandations formulées par la mission d'observation électorale de l'UE, notamment les sept recommandations prioritaires, renforcerait considérablement l'intégrité, la légitimité et la crédibilité du processus électoral.
Mr Neuser a indiqué que l'UE soutenait la poursuite de la démocratie et de la bonne gouvernance en Gambie, notamment en soutenant activement les parties prenantes dans leurs efforts de promotion de toutes les réformes attachées.
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