Mali: La mission de maintien de la paix de l'ONU au pays prend officiellement fin après 11 ans

Des Casques bleus du contingent nigérien de la MINUSMA assurent la sécurité lors de l’arrivée de la de la délégation du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali, El-Ghassim WANE à Ménaka pour rencontrer les autorités locales, les déplacés internes et les acteurs humanitaires.
18 Novembre 2024
  • La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) doit remettre sa base de Bamako au gouvernement de la junte malienne, conformément à la résolution du Conseil de sécurité.
  • La junte militaire malienne, dirigée par le général Assimi Goita, exige le départ des forces de maintien de la paix et modifie ses alliances en faveur de la Russie.
  • Les forces européennes et la mission de l'ONU se retirent alors que la junte malienne renforce ses liens avec la Russie et déploie des mercenaires du groupe Wagner.

La Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies au Mali (Minusma) remettra officiellement sa base principale dans la capitale, Bamako, au gouvernement de la junte malienne, selon un porte-parole de l'ONU.

Cette décision fait suite à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU de juin 2023 visant à mettre fin à la mission de maintien de la paix, forte de 13 000 hommes, qui était en place depuis 2013 pour combattre les insurrections islamistes liées à Al-Qaïda et à l'État islamique.

La junte militaire malienne, qui a pris le pouvoir en 2020 sous la direction du général Assimi Goita, a exigé le départ des soldats de la paix, invoquant la méfiance. Depuis, la junte s'est détournée des alliances occidentales pour se rapprocher de la Russie et déployer des mercenaires du groupe Wagner, lié au Kremlin, ce qui a entraîné le retrait des forces européennes et de la mission de l'ONU.

Points clés à retenir

Le départ de la Minusma marque le passage du Mali à des stratégies de sécurité soutenues par la Russie sous un régime militaire. Alors que la junte se dit insatisfaite des précédentes interventions étrangères, l'insurrection islamiste reste un défi majeur. Alors que le pays passe à une sécurité autogérée soutenue par les forces du Groupe Wagner, des questions subsistent quant à sa capacité à stabiliser et à sécuriser la région de manière indépendante.

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