Le budget du ministère de la Santé pour l'année 2025 s'élèvera à 4 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 70 millions par rapport à 2024, a annoncé le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, lundi soir, lors de la session plénière conjointe entre l'Assemblée des Représentants du Peuple et le Conseil National des Régions et des Districts. Cette session, dédiée à la discussion de la mission du ministère, a mis en lumière les priorités budgétaires pour l'année à venir.
Selon le ministre, 70,8 % de ce budget seront consacrés aux salaires, soulignant l'importance des ressources humaines dans l'offre de soins de qualité. À cet égard, un plan de recrutement de 3.500 postes est prévu, dont 1.650 dans le secteur paramédical et 390 pour des médecins spécialistes.
Le financement du budget repose principalement sur une subvention de l'État, couvrant 78,6 % des ressources totales, tandis que la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (Cnam) contribue à hauteur de 14,6 %, et les citoyens à 6,8 % sous forme de taxes directes.
« Ces chiffres traduisent l'engagement de l'État à garantir l'équité dans l'accès aux soins de santé, pierre angulaire de la justice sociale et du développement durable », a affirmé Ferjani.
Priorités des dépenses
Le budget sera réparti en trois principaux programmes correspondant aux trois niveaux de soins. Le premier niveau, destiné aux soins de santé primaires, bénéficiera d'un tiers du budget total (1,342 milliard de dinars) pour soutenir les 2.300 établissements de santé de base, notamment les hôpitaux locaux et les structures de santé communautaires.
Le deuxième niveau, dédié aux soins hospitaliers dispensés par 31 établissements, recevra environ 20 % du budget, soit 815 millions de dinars.
Le troisième niveau, qui englobe la recherche et les services hospitaliers universitaires, se voit allouer 40 % du budget, soit 1,563 milliard de dinars. Cette enveloppe couvrira les hôpitaux publics, les centres spécialisés et d'autres structures stratégiques, comme le Centre Informatique du ministère et l'Instance Nationale d'Évaluation dans le domaine de la santé.
Une enveloppe de 645 millions de dinars, en hausse de 11 %, sera consacrée à l'investissement. Elle servira à moderniser les infrastructures, à créer de nouveaux centres de santé et à acquérir des équipements modernes. Parmi les priorités figurent la prévention (194 millions de dinars) et le développement de la médecine spécialisée (14 millions de dinars).
En parallèle, 150 millions de dinars seront affectés à la gestion des hôpitaux régionaux, notamment pour éponger les dettes de la Pharmacie Centrale et garantir la disponibilité des médicaments essentiels.