Rien d'étonnant de voir 'Zay remplir comme il faut le palais des Sports de Mahamasina. Hier, la troupe à Malala a démontré sa notoriété toujours intacte. Communion avec le public.
Les moeurs restent intactes avec 'Zay, vérification faite hier au palais des Sports de Mahamasina vers 14 h 30. Bien sûr toujours cet éternel papier glacé musical sans surimpressions, cette délicatesse feutrée et aérienne qui sied si bien à la voix de Malala. Il fut un temps où cela se raccordait avec la texture vocale de feu Nary, le fondateur. Sur la scène du gymnase dimanche, la connexion tonale de la chanteuse et du défunt chanteur manquait quelque peu à l'appel.
Cependant dans l'ensemble, le public est resté suspendu à chaque titre de 'Zay. Sur « Tsy miova », un des rares morceaux qui fait bouger le popotin, Harena Ramanantsoa s'époumone sur le refrain dans une transition pop rock. Dans le cas de ces groupes des années 90 et 2000, la nostalgie est un moteur. Un public compréhensif, quand Malala se retrouve un brin dépassée dans les aigus.
« Elle est en train de porter sur ses épaules, avec ses musiciens, plusieurs décennies de 'Zay, il faut la comprendre », philosophe un mâle tout émoustillé, Tolotra Radafison. Il faut croire que les hommes présents étaient surtout là pour surveiller les taties en mal de spectacle. 'Zay donne toujours cette impression d'air frais ou du moins dans l'imaginaire des inconditionnelles. Les temps changent, la nostalgie surprend.