Une accalmie s'observe depuis environ trois mois sur toute l'étendue de la province de l'Ituri, a indiqué lundi 18 novembre la coordination de la société civile locale. La plupart des miliciens de différents groupes armés locaux ont développé des activités de résilience, qui facilitent la circulation des personnes et de leurs biens.
Aucune attaque des groupes armés locaux n'est signalée ces trois derniers mois dans les territoires d'Irumu, Djugu, Mahagi et Mambasa, affirment des sources concordantes.
La société civile de l'Ituri attribue cela aux divers dialogues communautaires qui ont abouti à des actes d'engagement de cessation des hostilités. Ces accords sont le fruit des efforts du Gouvernement, de la MONUSCO, des leaders communautaires, des structures citoyennes et surtout la prise de conscience des miliciens.
Ces derniers ont développé des activités de résilience comme l'agriculture, l'exploitation de l'or, le cantonnage manuel, comme le témoigne le coordonnateur intérimaire du P-DDRCS en Ituri, Flory Kitoko:
« Les gens ont des armes, mais, ils préfèrent rester chez eux. Ils sont agriculteurs ou éleveurs. Il veut voir ses bêtes brouter. Le soir, les bêtes rentrent. Mais, il a une arme ».
La société civile de l'Ituri demande au Gouvernement de mettre tout en oeuvre pour récupérer les armes détenues illégalement par ces miliciens, afin de construire une paix durable.
« Du côté des groupes armés, il y eu des efforts. Cette prise de conscience peut être le début... si on parvenait à obtenir le désarmement, en tout cas, ça peut être mieux », estime le coordonnateur de cette structure citoyenne, Dieudonné Lossa.
Il signale toutefois quelques cas isolés d'exactions, dont l'extorsion de biens, commises par ces miliciens, notamment sur les routes nationales et provinciales.