Les problématiques en matière de constructions et de remblais illicites persistent dans le Grand Antananarivo malgré les dispositifs de contrôles et de sanctions mises en place par les autorités. Les communications effectuées par le ministère de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire sur les cas de remblais illicites enregistrés durant la première moitié du mois de novembre 2024 attestent de la gravité de la situation.
Les quartiers avoisinant le By Pass étant les plus prisés par les réseaux de mafia, comme l'indique le ministère de tutelle, responsables de ces pratiques illicites. L'éradication de ce fléau se heurte à des défis de taille. La question relative aux ressources humaines vient en première ligne. En effet, pour le Grand Antananarivo, il n'y a que 92 membres de la Police d'aménagement du territoire dont 32 issus du MDAT, 1 de l'APIPA (Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d'Antananarivo) et 59 auprès des Collectivités Territoriales Décentralisées.
Ces agents légalisent les travaux de constatation et de verbalisation des infractions en matière d'urbanisme et d'aménagement du territoire telles que les constructions et/ou les remblais illicites, ainsi que le non-respect des réglementations en matière d'urbanisme et d'aménagement du territoire. Outre la Police d'Aménagement du Territoire dont la mise en oeuvre est fixée par le décret 2017-646, le ministère de tutelle entend investir dans la mise en place d'une brigade spécialisée réunissant ce ministère, la police nationale, la gendarmerie nationale, et la préfecture. La brigade spécialisée devrait ainsi être complémentaire à la police d'aménagement du territoire.