Coup d'envoi ce jour, de la campagne électorale en vue des élections communales et municipales qui se dérouleront le 11 décembre prochain sur toute l'étendue du territoire de Madagascar.
Les candidats disposent de 21 jours pour convaincre les électeurs au niveau de leur circonscription respective. Si l'on se réfère au calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la période de propagande débute ce matin à 6h et sera clôturée le 9 décembre.
Mais à ce jour, à la veille du lancement de cette période de campagne, on remarque qu'il n'y a pas vraiment d'effervescence électorale même au niveau des grandes villes comme Antananarivo où la bataille risque d'être rude entre Harilala Ramanantsoa, la candidate du pouvoir et Tojo Ravalomanana, le fils de l'ancien président soutenu par le Firaisankina, ou encore à Toamasina où l'on assistera à un face-à-face entre Juge Alain, le candidat présenté par la plateforme présidentielle et Roland Ratsiraka, considéré comme le grand favori si l'on se réfère aux résultats des dernières élections législatives.
Bon nombre des partisans du Volomboasary avaient même reproché à leur candidate à Tana d'être peu enthousiaste et trop absente sur le terrain pendant la période de précampagne électorale. Contrairement à ce qui s'est passé lors des dernières élections présidentielle et législatives, l'ambiance électorale est plutôt morne.
Manque d'implication
Malgré les portes à portes et les quelques descentes sur terrain effectuées par les grandes écuries, on a remarqué que les candidats n'ont pas été très dynamiques durant la période de précampagne. C'est peut-être ce manque d'implication et d'investissement de la part des candidats et des acteurs politiques qui est à l'origine de ce manque d'adhésion et d'effervescence populaire. Du côté de Tamatave, la venue ce week-end du président Andry Rajoelina et de son épouse Mialy Rajoelina a un peu animé la ville, notamment lors de la grande festivité organisée dans le cadre de l'inauguration de l'Arena Sport Toamasina.
Cet événement a bénéficié d'une forte mobilisation de la population du Betsimisaraka. Mais après le départ du couple présidentiel, l'ambiance est redescendue d'un cran dans la ville du Grand Port. La vie a repris son cours normal. Face aux difficultés socio-économiques du moment engendrées notamment par le délestage et les problèmes d'approvisionnement en eau à Tana, ainsi que la cherté du coût de la vie, les Malgaches s'intéressent peu, ou ne s'intéressent pratiquement pas à la politique et aux choses publiques. Reste à savoir si les candidats et leurs partisans vont enclencher la vitesse supérieure et vont réussir une mobilisation populaire pendant la période de campagne qui débute ce jour.