Violences physiques répétées ; propos violents ou dégradants, moqueries et humiliations répétées, le tout, perpétré par un(e) ou un groupe d'élèves au sein ou dépassant le cadre scolaire tel l'espace virtuel. Tels sont, entre autres, les formes de harcèlement scolaire, phénomène bel et bien existant à Madagascar, mais longtemps ignoré, méconnu, ou tu.
Selon de récentes études réalisées par une association oeuvrant pour la lutte contre le harcèlement scolaire, 58% des élèves ont déjà été touchés par le harcèlement scolaire à Madagascar. Face aux cas de harcèlement, la majorité des victimes se murent dans le silence, du moins, aux premiers actes de violence physique, verbale ou écrite en ligne. De leur côté, les éducateurs sont peu armés face à ce phénomène, faute de formation adéquate.
Face aux actions de plus en plus médiatisées des organisations oeuvrant pour la lutte contre le harcèlement scolaire, davantage d'établissements scolaires se penchent sur la question. Cependant, encore peu d'entre eux, en dépit de la prise de conscience, parviennent à faire bénéficier à leurs éducateurs des formations en la matière. Pourtant, de la gestion des cas de harcèlement scolaire par rapport aux victimes, aux auteurs et aux parents des unes et des autres, dépendent l'ampleur des séquelles chez les victimes et les possibilités de « guérison ». Pour rappel, la journée mondiale de lutte contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire est le 7 novembre.