Les Sénégalais étaient appelés aux urnes hier, dimanche 17 novembre 2024, pour élire leurs représentants à l'Assemblée nationale. Pour cette 15e législature, ce sont 7.371.890 électeurs inscrits sur les listes électorales qui étaient invités à départager les candidats à la députation investis sur les 41 listes en compétition dont celles du Pastef d'Ousmane Sonko, de la coalition Takku-Wallu de l'ancien président Macky Sall, de Samm sa Kaddu de Barthélémy Dias, Jamm ak Njarin de l'ancien Premier ministre Amadou Ba...
Les bureaux de vote pour ces législatives anticipées ont ouvert de 8 heures à 18 heures et le scrutin s'est déroulé dans le calme et sans incident majeur, dans l'ensemble. Seulement, elles n'auront pas suscité beaucoup d'engouement de la part des électeurs, avec un taux de participation jugé faible à la mi-journée et confirmée à la fermeture des bureaux de vote. Il est de 49,72% ; soit un taux d'abstention de 50,28%. C'est l'un des grands enseignements des élections législatives anticipées d'hier, dimanche 17 novembre 2024, organisées sur l'étendue du territoire national et la diaspora. Ce taux en dit long sur l'enthousiasme des électeurs pour ce scrutin.
Ouvert à 8 heures, la plupart des bureaux de vote ont commencé à fermer à 18 heures au Sénégal où plus de 7,3 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, pour le renouvellement des 165 sièges de l'Assemblée nationale. Pour l'essentiel, le scrutin s'est déroulé dans le calme et sans incidents majeurs, selon les organisateurs (ministères de l'Intérieur, CENA).
Les élections législatives anticipées se sont déroulées «de manière satisfaisante sur toute l'étendue du territoire national et à l'étranger», a salué la CENA. Même si des retards mineurs ont été notés dans le démarrage des opérations dans quelques centres et bureaux de vote à Dakar et dans les régions. Des impairs principalement liés à la mise en place du matériel notamment des bulletins de vote des 41 listes en compétition pour les 165 sièges du parlement.
Cependant, l'engouement n'était pas au rendez-vous. En atteste, le taux de participation tournait autour de 20 à 30% dans la plupart des localités, dans la mi-journée selon la Commission électorale nationale autonome (CENA). A titre d'exemple, à l'école Massar Dièye, un des plus grands centres de vote de la commune de Keur Massar Nord, à 14 heures, seules 144 personnes ont voté au bureau 13, sur 598 inscrits. Même constat dans les autres bureaux de ce centre visités où des membres du personnel étaient déjà dehors, attendant des électeurs qui venaient au compte-goutte.
Cette tendance s'est confirmée à la fermeture des bureaux de vote : il se stabilisera à 49,72%, à 18 heures. Ainsi, on notera 49,38% de participation à Pikine à 18 heures, selon le préfet du département. A 18 heures, Tambacounda a enregistré un taux de participation de 48,84% pour l'ensemble de la région, a indiqué le Gouverneur Guedji Diouf, précisant qu'aucune prolongation du processus de vote n'a été signalée. En détail, par département, Bakel a affiché un taux de participation de 41,96% ; Goudiry 45,42% ; Koumpentoum 65,04% et Tambacounda 49,33%.
Dans le Sud du pays, la région de Ziguinchor a connu un taux de participation de 44,6 %, à la fermeture des bureaux de vote, selon les données collectées par la Gouvernance ; avec 42 % pour le département de Ziguinchor. Dans la région voisine de Sédhiou, le département du même nom a affiché un taux de 44.33% à 16 heures.
Au total, 41 listes de candidats ont concouru au suffrage des Sénégalais pour les 165 sièges à pourvoir à l'Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. Il s'agit de 112 députés qui sont élus au scrutin de liste majoritaire. Dans ce cas, la liste arrivée en tête dans chacun des quarante-six (46) départements du pays s'adjuge les sièges en jeu (112), répartis suivant la démographie et le poids électoral de chaque circonscription (département).
Ensuite, 15 sièges sont réservés aux circonscriptions de la diaspora et les 53 restants sont pourvus au scrutin proportionnel (liste nationale). Ces élections législatives anticipées font suite à la dissolution du parlement issu du scrutin de 31 juillet 2022, par le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le 12 septembre 2024. L'objectif affiché du nouveau régime est d'obtenir une majorité parlementaire qualifiée (pour le Pastef), pour gouverner et traduire en actes ses «promesses de rupture et de réformes» sur la base desquelles il a été élu et qui tardent encore à se concrétiser dans certains domaines.