La gestion de la nouvelle aire protégée d'Antrema a été renouvelée pour trois ans. Cette décision vise à améliorer la gestion des ressources naturelles pour la préservation de cet écosystème unique.
Le délai de transfert de trois ans n'a pas obtenu le satisfecit attendu.
La gestion de la nouvelle aire protégée (NAP) d'Antrema, un site bioculturel situé dans le district de Mitsinjo, par les communautés regroupées au sein du VOI (Vondron'Olona Ifotony), n'a pas répondu aux attentes des responsables du ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD).
Dans cette optique, le transfert de gestion aux deux groupes de VOI a été renouvelé pour une nouvelle durée de trois ans. Normalement, cette gestion devait s'étendre sur dix ans, mais l'évaluation des quatre composantes n'a pas été concluante.
Le contrat de gestion, le plan d'aménagement et de gestion (PAG), le Dina (règlement de lutte contre les feux) ainsi que le cahier des charges constituent les piliers de ce transfert de gestion.
La cérémonie officielle de signature de la convention entre le MEDD, le ministère de la Pêche et de l'Économie bleue (MPEB) et les représentants des deux VOI s'est déroulée à Antrema, dans le district de Mitsinjo, la semaine dernière.
« Des points restent encore à améliorer dans cette gestion. La durée du transfert de gestion accordée aux VOI est de trois ans. À l'issue de cette période, elle pourrait être prolongée pour dix ans, sous réserve du respect des conditions fixées », a précisé Jimmy Christian Andrianantenaina, directeur interrégional de l'Environnement.
« Des formations et des équipements seront fournis aux VOI. Le ministère ne peut pas gérer seul les ressources halieutiques et marines de la nouvelle aire protégée », a ajouté Rabary Andriantsilavo, directeur du Développement au sein du MPEB.
Écosystème riche
Les VOI doivent respecter les textes régissant l'exploitation des ressources marines dans la NAP, notamment en utilisant des équipements autorisés par la loi, tels que des filets de pêche conformes.
La NAP d'Antrema regorge d'espèces rares. Initialement station forestière à usage multiple en 2000, ce site bioculturel a obtenu son statut définitif de protection en 2015. Cette aire protégée comprend un parc marin de 1 000 hectares, des forêts sèches sur dunes et sols latéritiques, plusieurs lacs d'eau douce et des mangroves.
Les forêts sèches sur dunes sont spécifiques à l'écorégion des forêts sèches caducifoliées au sud de Morombe. Le Propithecus coronatus est l'espèce emblématique de ce site bioculturel.
L'aire protégée a été créée à la demande des populations locales, notamment de la famille royale, pour protéger la population locale de Propithecus coronatus, considérés par l'ethnie Sakalava Marambitsy comme la réincarnation de leurs ancêtres.
Les quarante lacs sacrés d'Antrema sont classés comme site Ramsar, désignant une zone humide d'importance internationale répondant à des critères tels que la présence d'espèces vulnérables de poissons et d'oiseaux d'eau.
Cette aire protégée, située à 6 km au sud de Katsepy, couvre une superficie de 20 300 hectares. Elle abrite un écosystème riche comprenant des forêts sèches sur dunes, des forêts humides, des marées, des lacs, un parc marin et des mangroves.