Madagascar: Enseignement supérieur - Des diplômés tombent dans un long chômage

Le chômage des jeunes diplômés à Madagascar persiste, malgré les initiatives universitaires pour faciliter leur insertion professionnelle.

À Madagascar, de nombreux diplômés peinent à trouver un emploi, malgré leurs qualifications. Un problème structurel qui touche particulièrement les jeunes, comme le constate Ny Era, titulaire d'un Master II en géographie depuis dix ans. Le chômage des diplômés reste un défi majeur, exacerbé par l'inadéquation entre les compétences acquises et les attentes du marché du travail.

Des diplômés en quête d'un emploi

Ny Era, âgé de 36 ans, témoigne de sa longue recherche d'emploi : « Je dépose des CV ici et là, je passe des entretiens, mais je suis toujours recalé à cause de mes bagages professionnels inexistants. » Comme lui, de nombreux diplômés de l'Université d'Antananarivo peinent à intégrer le marché du travail. Selon le ministère du Travail, chaque année, 100 000 jeunes entrent sur le marché du travail, mais seulement 34 000 postes sont disponibles.

Le chômage des jeunes : un problème de longue durée

Le chômage des jeunes à Madagascar est un problème majeur. L'ONG suisse Helvetas a révélé que six jeunes chômeurs sur dix restent sans emploi pendant plus d'un an. Cette situation est principalement due à l'inadéquation entre la formation académique des diplômés et les compétences exigées par les employeurs. Ce déséquilibre contribue à la persistance d'un chômage de longue durée.

Réformes universitaires pour mieux insérer les diplômés

Face à ce constat, certaines universités, comme l'ISM Advancea, ont réagi en adaptant leurs formations aux exigences du marché. « Nous avons entamé la formation en alternance, dont six mois en salle et six mois de stage d'embauche », indique Mamy Rafalinirina, directeur de l'établissement. Ce système vise à intégrer les étudiants directement dans le monde du travail, avec des stages pratiques et des échanges avec des professionnels.

Encourager la création d'entreprises

L'ISM Advancea encourage également ses étudiants à entreprendre. Mamy Rafalinirina précise : « Les diplômes servent juste à se vendre, mais le plus important, c'est la compétence. » Certains diplômés de l'ISM Advancea ont déjà trouvé un emploi dans des entreprises partenaires, tandis que d'autres se lancent dans la création de leur propre entreprise.

Le chômage des diplômés à Madagascar demeure un défi complexe, mais les réformes universitaires et les initiatives d'accompagnement vers l'entrepreneuriat offrent des solutions concrètes pour améliorer l'employabilité des jeunes. Face à l'adéquation entre les formations et le marché du travail, des efforts sont nécessaires pour accompagner davantage les jeunes diplômés dans leur insertion professionnelle.

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