Le Gouvernement de la RDC dénonce l'installation de l'administration parallèle et la transplantation des personnes étrangères dans certains territoires du Nord-Kivu occupés par la rébellion du M23 avec l'appui du Rwanda. Ces deux opérations consacrent « l'épuration ethnique », a affirmé lundi 18 novembre à Lubumbashi le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, Jacquemain Shabani au cours d'une conférence de presse organisée par le ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement.
« Il a été remarqué un déplacement massif de la population, expulsée par la violence de leurs territoires. C'est ce qui constitue aujourd'hui une de plus grande catastrophe mondiale avec la mise en place des camps de déplacés au tour de la ville de Goma », a indiqué le ministre Shabani.
Selon lui, environ 7 millions des personnes se trouvent ainsi en situation de refuge dans la région.
« Par la suite, ils sont passés par une étape beaucoup plus dangereuse. C'est la reconnaissance de fausses autorités coutumières pour consacrer cette nouvelle organisation en dehors des populations autochtones », a-t-il poursuivi.
En outre, il a fustigé la transplantation des personnes étrangères dans les maisons abandonnées par leurs propriétaires qui, fuyant la violence se sont installées dans les différents sites des déplacés situés au tour de la ville de Goma :
« Et maintenant, nous sommes en train de certifier ces renseignements avec la venue massive de ces populations étrangères qu'on installe dans les contrées des territoires de Rutshuru et Masisi. Et c'est ça qui consacre l'épuration ethnique ».