Après avoir lancé la production du Zinc à la mine de Kico ce dimanche à Kipushi, le Chef de l'État a tenu un meeting populaire au stade de cette cité minière. En présence des sénateurs et députés nationaux et provinciaux, tous ressortissants de ce coin de la province du Haut-Katanga, du gouverneur de province ainsi que des notables de ce territoire, une foule en liesse, majoritairement jeune, est venue non seulement accompagner le Chef de l'Etat dans cette cérémonie de la relance de cette société minière fermée depuis une trentaine d'année mais également lui prêter l'oreille en vue d'écouter sa vision par rapport à la révision ou au changement de la Constitution.

Très disposée à accompagner cette vision du garant du bon fonctionnement des institutions, nulle personne dans la foule n'a osé s'y opposer en émettant un avis contraire aux propos tenus par Félix Tshisekedi, Chef de l'Etat, quant à ce.

Dans son adresse de près d'une demi-heure, le Président Tshisekedi a réitéré son appel à la vigilance à l'endroit des jeunes.

« Ne vous laissez pas manipuler par ceux qui veulent déstabiliser notre pays », a-t-il lancé aux jeunes venus nombreux à ce rassemblement.

Plusieurs fois interrompu par la population qui réclamait la révision de la constitution, le Président de la République a confirmé ses propos tenus, la veille à Lubumbashi, à ce sujet.

« Je considère que c'est une injure à l'endroit de l'élite congolaise de nous interdire de réfléchir sur notre constitution », a répondu le Chef de l'État.

« En tant que garant de la nation, je vais instituer une commission pour réfléchir sur la révision ou le changement de la constitution de notre pays », a -t-il conclu.

Une commission chargée d'examiner cette question qui, selon Félix Tshisekedi, sera instituée en 2025 et qui inclura les représentants du peuple, de la société civile ainsi que toutes les forces vives du pays, aux termes desquelles assises une décision, soit de réviser, soit de changer sans détours cette loi fondamentale, sera prise.