La grogne sociale devient tentaculaire en RDC. Après les enseignants, les médecins...c'est au tour des agents du ministère des Affaires étrangères d'amorcer finalement leur grève sèche. Depuis mercredi 13 novembre, ils ont arrêté de travailler en attendant que le gouvernement applique ses revendications notamment, la totalité du barème salarial ainsi que le paiement des arriérés de salaire des diplomates en poste.
Dans l'oeil du cyclone, le ministre d'Etat en charge du Budget, Aimé Boji, qui n'aurait pas respecté les engagements pris avec le banc syndical le 30 juillet dernier. « Je vous donne ma parole d'honneur, à moins que je ne sois pas ministre, sinon vous aurez vos 28% de vos grilles barémiques à la paie du mois d'octobre 2024 et les 20% restants au deuxième trimestre de l'exercice budgétaire 2025 », telle avait été la fameuse promesse du ministre.
Les grévistes insistent sur la nécessité pour le ministre du Budget de payer les arriérés dus aux agents et aux diplomates. Ils demandent également que leurs salaires soient versés avant décembre, afin que les diplomates puissent subvenir aux besoins de leurs familles.
Le président de la délégation syndicale aux Affaires étrangères a exprimé la frustration des agents en ces termes : « Nos sentiments sont des sentiments de tristesse, parce que nous avons le ministre du Budget qui devrait nous donner 28% de nos grilles barémiques au mois d'octobre et en état liquidatif, malheureusement à la paie du mois d'octobre, nous avons constaté que cela n'a pas été exécuté et cela a mis la colère dans le chef des agents, voilà pourquoi les agents ont décidé de déclencher une grève sèche».