Des réactions aux allures apocalyptiques fusent après la sortie de Félix Tshisekedi, Chef de l'Etat, devant ses partisans à Lubumbashi. A cette occasion, le Président de la République a réaffirmé la nécessité de réviser ou de changer la Constitution avant d'indiquer que personne n'a le droit de lui interdire de le faire, en sa qualité de Garant de la nation. Dénonçant la manipulation de la population par l'opposition qui lui prête les intentions de briguer un 3ème mandat.
Moïse Katumbi prévient que la détermination de Tshisekedi pourrait le mener à sa perte avant de prédire qu'un dictateur risque de finir seul, chassé et abandonné, laissant derrière lui un peuple en révolte. Cette surchauffe emballe désormais toute la classe politique. Chaque état-major politique s'efforce de peaufiner des stratégies en vue de s'opposer à cette initiative du Président de la République. Tous sont unanimes pour barrer la route à toute modification.
Cependant, certains partis d'opposition qui ont eu à s'affronter sur d'autres terrains politiques notamment, en ce qui concerne les élections 2023, estiment que c'est le moment de se serrer les coudes face à Tshisekedi. Mais, le démon de leadership qui a toujours oeuvré pour que cette cohésion n'aboutisse pas, n'a pas encore dit son dernier mot.
Les contacts au niveau des partis d'opposition se trouvent encore au niveau préliminaire à savoir, les secrétaires généraux. S'ils ont l'aval de leurs leaders, est-ce suffisant pour s'en prévaloir. Et bien non !
Pour le leader de Lamuka, l'urgence réside dans la préservation de l'intégrité territoriale et l'amélioration des conditions de vie de la population. Selon lui, ce ne sont pas les dispositions de la constitution qui justifient le pillage des fonds publics ou l'inertie d'un gouvernement issu d'une élection qu'il qualifie de "simulacre".
Et de marteler, Félix Tshisekedi doit comprendre une chose : «Je demeure le seul président légitimement élu depuis 2018, et je m'opposerai fermement, aux côtés du peuple, à son projet désastreux de modification constitutionnelle. Qu'il le sache une fois pour toutes : à bon entendeur, salut !».
Un genre de discours tendant à méconnaitre ses pairs de l'opposition qui est loin de faire l'unanimité. Il estime qu'aucun leader n'est prêt à faire le lit d'un autre, quel que soit l'objectif de la lutte. Les uns soupçonnent les autres de puiser leur succès dans l'aura des autres. Une difficulté de plus à l'unicité de l'opposition qui a perdu les combats à toutes les phases.