Dans un communiqué publié lundi 18 novembre, Médecins Sans Frontières (MSF) alerte sur une situation catastrophique d'insalubrité et de manque d'eau potable dans les camps des déplacés autour de Goma et appelle à une réponse urgente. Cette situation expose la vie de ces personnes, selon cette organisation, et empire dans des dizaines de sites spontanés et informels de personnes déplacées situés autour de cette ville du Nord-Kivu.
Des équipes MSF continuent de constater les effets dévastateurs causés par des conditions de vie précaires auxquelles sont confrontés des milliers de déplacés, a déclaré Natalia Torrent, cheffe de mission de MSF au Nord-Kivu.
Les conflits en cours entraînent une augmentation massive du nombre de personnes déplacées fuyant leurs villages. Le communiqué précise, en outre, qu'en septembre 2024, au moins 645 000 personnes ont été enregistrées dans les camps surpeuplés autour de Goma.
Depuis deux ans, MSF indique jouer un rôle clé dans la fourniture en eau potable dans les camps de déplacés en investissant considérablement dans les infrastructures sanitaires ; y compris un système d'approvisionnement en eau alimenté par énergie solaire, une station de pompage d'eau et une usine de traitement de boues fécales.
Sur le plan des latrines, l'ONG dit avoir construit, au cours de derniers mois, plus de deux mille latrines et plus de mille douches supplémentaires.
MSF exhorte d'autres organisations humanitaires ouvrant dans le domaine d'eau, hygiène et assainissement à prendre des mesures pour faire face à cette situation catastrophique, afin de prévenir les épidémies qui se propagent rapidement dans les camps.