En octobre 2025, les Ivoiriens seront appelés aux urnes en vue d'élire le président qui va diriger le pays pour les cinq années à venir. Depuis lors, les autorités s'activent pour que ce rendez-vous soit à la hauteur des attentes des électeurs.
Mais alors que la révision de la liste électorale s'est achevée le 17 novembre 2024, l'opposition politique, jugeant le délai d'un mois imparti pour l'opération, trop court pour enregistrer les 4,5 millions de nouveaux électeurs potentiels souhaités, a appelé à une prolongation du processus d'enrôlement. Une demande qui en dit long sur les difficultés qu'elle éprouve à mobiliser ses partisans afin d'aborder sereinement le scrutin à venir.
Si l'objectif visé à travers ce processus qui vient de s'achever, était d'enregistrer 4,5 millions de nouveaux électeurs sur le fichier électoral, force est de constater que la Commission électorale indépendante (CEI) n'a enregistré qu'un million, soit seulement le tiers. Un résultat loin des attentes. Ce qui peut justifier le souhait de l'opposition, de voir le processus se prolonger encore une fois de plus.
En fait, le faible taux d'enregistrement de nouveaux électeurs, peut se traduire par le manque d'engouement de la jeunesse pour la chose politique. Peut-il en être autrement quand en face, la classe politique vieillissante refuse de passer la main à la nouvelle génération ? Et puis, il y a l'inconstance politique bien souvent sur fond d'alliances contrenatures qui déroutent les électeurs. Tout cela ternit l'image des politiques ivoiriens, y compris des opposants.
Les jeunes ivoiriens doivent comprendre que c'est leur avenir qui est en jeu
Cela dit, prétexter le manque de crédibilité des acteurs politiques, pour boycotter l'enrôlement, ne saurait être la solution. Les jeunes ivoiriens en âge de voter, doivent comprendre que c'est leur avenir qui se joue à travers le scrutin d'octobre 2025. Par conséquent, ils doivent réaliser qu'ils ont leur mot à dire. Cela dit, l'opposition qui, aujourd'hui, plaide pour une prolongation, doit se remettre en cause.
Elle aura contribué à bloquer le processus électoral. Ce faisant, elle ne peut que s'en prendre à elle-même. Et si son appel n'est pas entendu, il est évident qu'elle part handicapée à la présidentielle, puisqu'elle n'aura pas alors réussi à mobiliser ses militants, contrairement au pouvoir qui aura su au soir des votes, à mobiliser ses troupes.