Ainsi qu'on l'a bien compris à l'issue du dernier Conseil des ministres, les arbitrages budgétaires effectués par le président du Faso lors de l'adoption du budget gestion 2025, visaient essentiellement à réorienter les ressources ainsi dégagées pour les réinjecter dans les secteurs prioritaires de la valorisation du capital humain, première ressource du pays ainsi que dans l'agriculture et l'élevage, secteurs-tremplin du développement durable.
Dans cette optique et s'agissant du premier segment, il faut travailler à régénérer le potentiel humain du pays pour un développement durable et l'éducation reste la priorité des priorités, le socle sur lequel s'édifie l'économie d'aujourd'hui et de demain avec la santé qui constitue aussi un des indicateurs du potentiel d'avenir du pays. Des infrastructures sont de ce fait en train d'être construites dans ces deux domaines stratégiques et les efforts doivent être poursuivis pour une société plus dynamique et capable de relever les défis majeurs de son épanouissement.
Un système éducatif parfaitement intégré, cohérent et en phase avec les attentes de la société burkinabè, voilà le but ultime, tandis qu'au plan de la santé, il faut travailler à l'avènement d'un système de santé bien organisé, bien équipé et viable qui constituera un atout dans la quête d'une santé solide pour les populations. En définitive, les transformations socio-économiques radicales voulues par le président du Faso ne seront effectives que si nous gagnons le combat de la consolidation de l'investissement humain.
Il en va de même de la nécessité de donner plus d'allant au secteur agricole en raison de son poids démographique et économique sur l'économie nationale. L'offensive agricole déjà lancée s'inscrit dans cette dynamique avec la diversification de la production agricole, la promotion des cultures vivrières et commerciales, la conservation et la canalisation de l'eau dans le but d'élargir les surfaces irriguées, la transformation des matières premières en vue d'accroître la valeur ajoutée des exportations ...
L'objectif reste donc d'assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population. Aussi, la création de réseaux de PME/PMI spécialisés dans la conservation, la transformation et la production des produits agricoles et la formation des acteurs de la filière pêche s'inscrivent dans cette démarche.
Poser les fondations de cette croissance forte et auto-entretenue, commande une rigueur dans la gestion des fonds publics et une rationalisation des choix budgétaires. On comprend que le gouvernement ait fait sien ce volontarisme salutaire source de progrès et à terme de l'émergence du Burkina Faso. Avec les progrès significatifs notés sur le front sécuritaire et la lutte entreprise contre les prédateurs à col blanc, l'eldorado ne sera bientôt plus une utopie.