Des travailleurs de AMS/SC Saer-Emploi dans la mine d'or de Mako -Kédougou, sud-est), ont décrété, mardi, une grève de quatre jours, pour protester, disent-ils, du refus de leur employeur de verser des indemnités de licenciement à certains de leurs collègues.
"Nous avons décrété une grève de quatre jours et nous voulons arrêter la production de la mine d'or de Mako parce que tout simplement les responsables de Saer-Emploi ne veulent pas payer les indemnités de nos collègues qui ont été licenciés abusivement depuis mars dernier", a dit Yoro Samb, coordonnateur des délégués de AMS/SC Saer-Emploi, un sous-traitant de la société minière PMC.
S'exprimant lors d'un sit-in à Mako village, le coordonnateur des travailleurs a informé avoir saisi le préfet et l'inspecteur du travail et de la sécurité sociale de cette affaire.
"On a organisé une rencontre avec Saer-Emploi et la société mère qui est PMC en présence des autorités administratives de Kédougou et nous sommes tombés d'accord sur des points de paiement des indemnités de salaire", t-il expliqué.
Il a noté que dix-sept jours plus tard, "les procédures que nous avons signées sur la base d'un procès-verbal n'ont pas été respectées".
Le coordonnateur du collège des délégués dit inviter leur employeur à "respecter ses engagements et de payer les indemnités de licenciement aux 27 agents qui ont été licenciés depuis mars derniers".
"Nous avons entamé une grève aujourd'hui, et si rien n'est fait on va tout arrêter dans la mine d'or de Mako", a-t-il ajouté.
Contacté par l'APS, le responsable des ressources humains de AMS/SC Saer-Emploi , Baba Ba a indiqué que "ce licenciement suivant des motifs économiques a été fait en respectant toutes les procédures légales des entreprises minières" du pays.
"Les délégués du personnel ne veulent pas un virement bancaire pour le paiement des indemnités non imposables, parce qu'ils ont contracté des prêts auprès de leurs banques respectives", a-t-il poursuivi.
Baba Ba a tenu à rappeler que les travailleurs ont signé des lettres de domiciliations de salaires auprès de leurs banques.
"Il est dit sur la domiciliation de salaire, en cas de licenciement ou de démission, l'employeur est tenu de payer tous les montants dus aux travailleurs par virement bancaire comme convenu dans le document qu'ils ont eu à signer", a confié à l'APS le responsable des ressources humains de AMS/SC Saer-Emploi.
Selon lui, les délégués du personnel revendiquent un paiement des indemnités de licenciement par le biais d'un "canal autre que le virement bancaire. Ce qui est manifestement illégal", a insisté Baba Ba.