Le Conseil de concertation entre l'État et le secteur privé s'est réuni mardi sous la présidence du Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé pour discuter des moyens d'améliorer l'agriculture et l'agro-industrie.
Les débats ont porté principalement sur la lutte contre les importations déloyales, un problème majeur qui affecte les producteurs locaux et freine leur compétitivité.
Le secteur privé a exposé les nombreuses difficultés auxquelles font face les opérateurs économiques dans le domaine agricole. Parmi les obstacles identifiés figurent le manque de compétitivité des produits locaux, l'accès limité aux financements, la disponibilité des intrants ou encore la transhumance.
Les importations frauduleuses ont été dénoncées comme une menace sérieuse pour le secteur privé.
Le gouvernement, engagé dans un processus de soutien au secteur agricole, a rappelé les mesures prises pour pallier ces défis. Le ministre de l'Économie et des Finances, Essowé Georges Barcola, a souligné les efforts de l'État dans la subvention des engrais, faisant du Togo l'un des pays les plus engagés dans la sous-région en matière de soutien agricole.
"L'État fait déjà beaucoup d'efforts au niveau de la subvention des engrais, et d'autres solutions sont en préparation pour lutter contre la concurrence déloyale", a-t-il affirmé.
Le ministre a également évoqué la mise en place de systèmes de traçabilité au port de Lomé pour identifier rapidement les produits importés et assurer une meilleure transparence.
Le Premier ministre a rappelé les avancées significatives dans le secteur agricole au cours des dernières années. Entre 2020 et 2023, le Togo a enregistré une augmentation de :
15% de la production de céréales,
13% de la production de tubercules,
31% de la production de légumineuses.
Ces progrès ont également été accompagnés d'une amélioration des rendements dans l'agriculture vivrière, grâce aux réformes et aux soutiens étatiques.
Dans le cadre de l'amélioration continue du secteur, Mme Tomégah-Dogbé a annoncé des projets en cours, notamment :
La création d'une unité de production d'engrais phosphatés, dont les études sont en cours, pour répondre à la demande croissante en intrants agricoles.
Le renforcement des réformes pour assurer une meilleure traçabilité et la transparence des opérations du commerce extérieur.
Elle a également insisté sur l'importance de la sécurité et de la protection des populations, des éléments essentiels pour garantir un développement harmonieux du secteur agricole.
Cette concertation régulière entre l'État et le secteur privé constitue un outil stratégique pour aligner les efforts des deux parties et dynamiser l'agro-industrie.
C'est une opportunité unique de formuler des solutions adaptées aux défis du secteur et de maximiser son potentiel pour contribuer au développement économique.