Luanda — La Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) a tenu mercredi, à Harare, au Zimbabwe, un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement, consacré à l'analyse de la situation sécuritaire et du conflit dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
Le Président de la République, João Lourenço, a été représenté par le ministre de la Défense, des Anciens combattants et vétérans de la patrie, João Ernesto dos Santos, qui a présenté au sommet de la Troïka, la mission de la SADC en RDC (SAMIRDC) un rapport sur l'état de la médiation en cours, dans le cadre du Processus de Luanda.
Au cours de son discours, le chef de la délégation angolaise a souligné que le processus de Luanda se trouve à une étape cruciale car, « malgré le cessez-le-feu en vigueur », il y a des violations continues de la part des groupes armés, en particulier les actions et hostilités perpétrées par le M23.
Il a indiqué que ce groupe continue d'occuper de vastes zones du territoire congolais dans la province du Nord-Kivu, ayant nommé des chefs et administrateurs locaux dans certaines de ces zones occupées, ce qui constitue une atteinte à l'intégrité territoriale de la RDC.
Il a toutefois salué les avancées significatives réalisées dans le cadre du processus de médiation depuis août 2024, à savoir la préparation du plan harmonisé de neutralisation des FDLR et du plan de désengagement des forces/révision des mesures de sécurité du Rwanda, ainsi que du concept d'opérations (CONOPs).