Madagascar: Habitat - Les demandes de logement décent affluent

Les besoins en logement non satisfaits à Madagascar sont considérables. L'État et le secteur privé investissent progressivement pour combler ce gap.

Les demandes de logements abondent. Le nombre de personnes qui se sont inscrites pour bénéficier des « Trano mora» dépasse largement l'offre de logements sociaux disponibles. Plus de sept mille personnes se sont portées candidates pour l'acquisition des cinq cent soixante-quinze logements à Imerintsiatosika, Antsirabe, Fianarantsoa, Nosy Be et Toamasina, selon le secrétariat d'État en charge des Nouvelles Villes et de l'Habitat (SENVH), hier. Il n'y a pas que les logements sociaux qui attirent. Une demande croissante d'un habitat « moderne » et de « qualité » implanté dans un quartier résidentiel est constatée par une entreprise immobilière.

« Nous n'avons plus d'offres disponibles en ce moment. Tous nos appartements et villas, même ceux qui sont en cours de construction, sont tous pris », indique Stephen Andriantsimbazafy, directeur commercial auprès de Filatex Immobilier, une entreprise qui s'est imposée comme un acteur majeur du secteur immobilier. En dix ans d'existence, cette entreprise a transformé le paysage immobilier malgache, en créant des espaces de vie et de travail uniques, alliant esthétique et fonctionnalité, comme ceux qu'on trouve à Ivandry et à Ankadimbahoaka.

Le gap de logements est important. Le SENVH a estimé à près d'un million sept cent mille le nombre de logements non satisfaits à Madagascar en 2023, dont huit cent mille dans les grandes villes.

Offres insuffisantes

Les ménages malgaches ont un faible pouvoir d'achat, alors que les offres en logements sociaux sont insuffisantes. Selon un conducteur de travaux, le coût de la construction varie entre un million et trois millions d'ariary par mètre carré, en fonction des exigences du client. Beaucoup de personnes sollicitent un crédit bancaire pour construire leur maison, bien que l'obtention d'un crédit logement soit complexe. À cela s'ajoute la difficulté de l'acquisition de terrain.

« Cela fait cinq ans que l'acte de vente a été signé, mais je n'ai toujours pas mon titre foncier. Je n'ose débuter mon projet que lorsque le titre foncier est à mon nom », indique Tsiory Razafimalala.

L'État poursuit la construction de logements sociaux, pour satisfaire au mieux les demandes. Mais il n'arrivera pas seul à combler ce large gap. Les entreprises immobilières viennent à la rescousse.

« La diversification du portefeuille immobilier d'Antananarivo est essentielle pour (...) combler les lacunes actuelles en matière de logements et d'infrastructures de qualité. Filatex Immobilier prévoit d'achever plus de 140 000 m² de nouvelles surfaces dans l'année à venir », indique cette entreprise immobilière. Elle projette l'extension de son implantation à Nosy Be et dans d'autres régions à fort potentiel de la Grande Île.

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