La persistance de la guerre impacte négativement le droit des enfants à l'éducation dans les territoires de Beni et Lubero (Nord Kivu). Joel Kabuya, encadreur principal du Parlement de l'Enfant à Beni, l'a fait savoir, lors de la journée internationale des droits de l'enfant, célébrée le 20 novembre de chaque année.
Selon cet activiste des droits des enfants, malgré la gratuité de l'enseignement de base, plusieurs défis demeurent, notamment le déplacement des enfants à la suite de l'insécurité.
Il a indiqué que ces défis mettent à mal les conditions d'une scolarité normale dans cette contrée. Joel Kabuya estime nécessaire que le Gouvernement rétablisse la paix pour garantir le respect des droits de l'enfant :
« Il y a encore un écart par rapport à la protection, à l'éducation et à la promotion des droits de l'enfant dans notre communauté. Le droit à l'éducation est garanti par la loi, mais vous serez étonnés de constater qu'en réalité, sur le terrain, ce n'est pas seulement dans la ville, mais aussi dans le territoire, qu'il y a plusieurs écoles dans l'Est du pays qui ont connu de sérieux problèmes ».
Il a en outre précisé que de nombreux enfants n'ont pas étudié cette année en raison des difficultés liées à l'occupation des localités par les groupes armés, leur empêchant de bénéficier de leurs droits à l'éducation.
« Non seulement ceux qui sont restés dans leurs régions d'origine, mais aussi ceux qui ont été déplacés vers des zones hôtes. Même si la gratuité est garantie dans les écoles primaires, le défi demeure l'emplacement des écoles », a poursuivi Joel Kabuya.
Par ailleurs, il a souligné que l'effectif maximal dans une salle de classe devrait être de 45 enfants par enseignant.
Mais aujourd'hui, la situation est véritablement pléthorique, avec des enfants traumatisés par les circonstances de guerre. « C'est aussi un appel pour nous à interpeller le gouvernement congolais», a-t-il regretté.