Congo-Kinshasa: Le Potentiel - « Le pays : L'opposition pluraliste et les forces sociales font bloc pour contrecarrer le changement de la Constitution »

21 Novembre 2024

Deux sujets retiennent l'attention des médias congolais ce jeudi 21 novembre : la mobilisation de l'opposition pour rejeter la proposition de la révision ou du changement de la constitution et la participation du Président Félix-Antoine Tshisekedi au sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

Dans un contexte politique particulièrement tendu et marqué par des tensions croissantes autour des enjeux constitutionnels, plusieurs organisations politiques dont le Front commun pour le Congo ont marqué une étape significative de leur lutte pour la préservation des principes démocratiques en s'unissant afin de barrer la route au changement de la constitution et au projet de troisième mandat du président Félix Tshisekedi, rapporte Le Potentiel.

Réunis en une coalition sans précédent le mercredi 20 novembre 2024 au siège de la CENCO, ces partis ont exprimé leur volonté de défendre les valeurs démocratiques fondamentales de la RDC, en dénonçant des « manœuvres politiques visant à contourner la constitution actuelle », explique le journal.

Dans une déclaration commune le mercredi 20 novembre 2024, à Kinshasa, détaille Actu30.cd, des leaders de l'opposition ont exprimé leur opposition à l'idée de changer ou réviser la constitution.

Dans cette déclaration, ils affirment qu'aucune disposition de la loi mère n'empêche le Président de la République de multiplier les actions pour le bien-être de la population congolaise et la sécurisation du pays, ajoute le portail.

Selon ces forces politiques de l'opposition, note Mediacongo.net, cette initiative du chef de l'État représente une menace grave pour la souveraineté nationale et la démocratie, et consacre la balkanisation du pays.

Tout en rappelant que l'article 64 de la Constitution impose au peuple congolais de « se lever comme un seul homme pour faire échec » à toute tentative de subversion des institutions démocratiques, renseigne le média en ligne, ils ont appelé la population congolaise aussi bien dans le pays qu'à l'étranger, à organiser des manifestations pour défendre la Constitution de 2006.

Selon Actualte.cd, l'opposition a qualifié cette initiative de révision constitutionnelle d'« injustifiée, inopportune, illégale et anticonstitutionnelle ». Pour ces leaders d'opposition, ajoute le site web, elle constitue « une menace grave contre la cohésion nationale et une haute trahison » de la part du président Tshisekedi, dont ils dénoncent les intentions de s'éterniser au pouvoir.

Ces Forces d'opposition ont souligné que la Constitution a été conçue pour assurer le bon fonctionnement des institutions de la République, prévenir les conflits internes, promouvoir et consolider la cohésion et l'unité nationales, garantir les libertés publiques, promouvoir l'État de droit, empêcher les dérives dictatoriales et garantir une alternance démocratique régulière, fait remarquer 7sur7.cd.

Pour Info27, le bloc anti-Tshisekedi formé le 20 novembre à Kinshasa par Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et d'autres figures de l'opposition s'annonce comme un front de refus catégorique à toute modification constitutionnelle. Cependant, écrit le quotidien, cette coalition, aux ambitions communes mais aux trajectoires politiques divergentes, révèle des fragilités structurelles et des antagonismes latents.

Le mandat de la SAMIDRC prolongé

Dans un autre registre, les médias reviennent sur le déplacement du Président Félix-Antoine Tshisekedi pour Harare.

Le Chef de l'Etat est, depuis le 20 novembre à Harare, la capitale du Zimbabwe, pour participer à un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de Développement de l'Afrique australe, indique Actu30.cd.

Au cours de ce sommet, révèle l'Agence congolaise de presse, le mandat de la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe en République démocratique du Congo a été prolongé d'un an, afin de poursuivre sa lutte contre l'instabilité et l'insécurité qui règnent dans l'est de ce pays.

Après avoir reçu des nouvelles informations sur la paix et la sécurité en RDC, note l'agence, le Sommet a manifesté son inquiétude face à la détérioration continue de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays et a réitéré le soutien de la SADC au gouvernement congolais dans sa quête de la paix, de la stabilité et de la sécurité durables.

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