Arnaque, logements, investissement, justice, Cameroun : L'histoire d'une tromperie à grande échelle qui a privé 180 cadres camerounais de leurs économies.
Une histoire criminelle qui ébranle le secteur immobilier camerounais depuis plus d'une décennie. La Southwest International Construction Corporation (SICC), présentée comme un groupe international, a réussi un coup d'éclat : escroquer 180 acquéreurs potentiels pour près de 3 milliards de francs CFA.
Le piège se referme
En juin 2010, la SICC lance un projet immobilier alléchant : 180 logements « haut standing » à Yassa près de Douala. Dirigée par Brigitte Soppo Ngallé, une Camerounaise ayant des connexions aux États-Unis, la société séduit par son professionnalisme apparent.
Stratégie de séduction :
- Agrément officiel du Ministère de l'Habitat
- Partenariat affiché avec le Crédit Foncier du Cameroun
- Présence d'un notaire réputé, Me Régine Dooh Collins
- Promesse de livraison sous 4 mois
Un montage criminel révélé
Chaque acquéreur verse entre 2,5 et 47 millions de francs CFA, avec la conviction de devenir propriétaire. Résultat ? 14 ans plus tard, aucune construction n'a vu le jour.
Les faits sont accablants :
- Aucun logement construit
- Silence de la SICC
- Préjudice total dépassant 1 milliard de francs CFA
- Une impunité qui perdure malgré les interventions policières
Un scandale sous silence
Malgré les plaintes, les autorités camerounaises et américaines restent étonnamment mutiques. Brigitte Soppo Ngallé, interpellée puis libérée grâce à l'intervention de l'ancien délégué Fritz Ntone Ntone, continue apparemment ses activités.
Appel à la justice
Les 180 victimes exigent désormais réparation et transparence, dénonçant une entreprise criminelle qui bafoue tous leurs droits.