Sénégal: Le gouvernement veut inscrire la politique de l'eau et de l'assainissement dans 'une dynamique inclusive' (ministre)

Kaolack — Le Premier ministre Ousmane Sonko a demandé au gouvernement de faire en sorte que la politique de l'eau et de l'assainissement "soit désormais inscrite dans une dynamique inclusive adossée à une véritable logique de co-construction", a déclaré jeudi le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.

"Nous remercions le Premier ministre, M. Ousmane Sonko, qui nous a donné des instructions pertinentes afin que la politique de l'eau et de l'assainissement soit désormais inscrite dans une dynamique inclusive adossée à une véritable logique de co-construction et s'appuyant sur le principe de subsidiarité", a-t-il notamment dit.

Cette démarche permettra à tous de "penser globalement pour mieux agir localement", a estimé Cheikh Tidiane Dièye, au premier jour des concertations nationales sur l'eau et l'assainissement, communément appelées "Penc'eau".

Ces assises qui se tiennent de jeudi à samedi à Kaolack, visent à impulser "un processus novateur qui sonne comme un +Pacte solidaire pour l'action+ que nous allons construire sur un socle très robuste bâti sur des concertations larges et démocratiques qui nous replongent dans nos valeurs sociologiques autour du +Penc+ qui est la déclinaison locale du concept des +Agora+ dans la Grèce antique", a-t-il souligné.

"Nous sommes en train de sortir d'un contexte national et international marqué, entre autres, par des inondations violentes, entrainant parfois un lot de morts, comme cela a été le cas ces derniers jours avec la situation au sud de l'Europe. Chez nous, la ville de Touba a aussi subi les manifestations rudes d'un hivernage particulièrement pluvieux avec son lot d'inondations", a rappelé le ministre.

Des situations calamiteuses qui, selon lui, ont également été notées dans les parties nord et sud-est du Sénégal où les dernières semaines ont été marquées par des crues exceptionnelles notées dans les bassins versants des fleuves Sénégal et Gambie.

"Les conséquences ont été lourdes aux plans économique, environnemental et socio-sanitaire. Mais devant ce tableau affligeant, j'aimerais partager avec vous cette conviction profonde fondée sur le postulat que derrière chaque épreuve, se trouve en réalité une voire plusieurs opportunités", a-t-il fait valoir.

L'autre tableau contextuel dressé par Cheikh Tidiane Dièye concerne la déclinaison récente par le gouvernement de "la nouvelle vision d'une nation souveraine, juste et prospère, ancrée dans des valeurs fortes, d'ici 2050".

Il pense que "ce nouvel agenda national de transformation confirme fort heureusement une grande priorité accordée à l'eau dans presque toutes ses dimensions sociales, économiques et écosystémiques".

Selon Cheikh Tidiane Dièye, "l'eau aura un rôle moteur dans les ambitions de garantir la souveraineté alimentaire et environnementale ainsi que dans la forte réduction des inégalités sociales".

Il a rappelé que les différents référentiels en matière de développement économique et social n'avaient pas jusque-là suffisamment intégré les risques pesant sur les ressources en eau comme une éventuelle contrainte au développement.

"La sécurité de l'eau est la disponibilité d'une quantité et d'une qualité d'eau acceptables pour satisfaire les besoins de la santé, des moyens de subsistance, des écosystèmes et de la production, associés à un niveau acceptable de risques liés à l'eau pour les personnes, l'environnement et l'économie", a-t-il soutenu.

C'est pour cette raison que l'État du Sénégal veut "assurer l'accès à l'eau potable pour tous en tant que droit humain fondamental", mais aussi "garantir la disponibilité optimale" de l'eau pour divers usages productifs.

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