Deux jours après la profanation du mausolée de Patrice Emery Lumumba l'enquête se poursuit en RDC. Les autorités ont pris la parole ce 20 novembre 2024 pour faire un point sur l'enquête et elles ont annoncé des premières arrestations.
Selon le ministre de l'Intérieur de RDC, Jacquemain Shabani, ce sont 6 personnes qui ont été arrêtées dans ce cadre du saccage du mausolée. Deux autres personnes sont actuellement encore recherchées par les services de police.
En revanche, aucun détail n'a pour l'instant fuité sur le profil de ces huit suspects. Les autorités policières mettent en avant le secret de l'instruction. Selon une source proche du dossier, ces personnes étaient sur les lieux lors de la profanation et elles sont actuellement détenues pour les besoins de l'enquête.
Cette enquête justement se poursuit : la police scientifique est encore en train d'analyser les prélèvements faits sur place. Et les autorités attendent les résultats pour les prochains jours.
« Soulagée que la relique soit, elle, en sécurité »
Une enquête suivie de près au ministère de la Culture. La ministre, jointe ce jeudi matin par RFI, assure que « le gouvernement souhaite que les coupables soient traduits devant la justice, les faits sont trop graves », ajoute Yolande Elebe : « Lumumba, c'est un monument. » Et la ministre confie être « soulagée que la relique soit, elle, en sécurité », même si insiste-telle, « cela n'enlève rien à l'acte commis et à la désacralisation d'un lieu comme celui-ci ».
Le mausolée de Patrice Emery Lumumba, héros de l'indépendance, a été vandalisé dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre 2024. Il est censé abriter la dent de Lumumba, dernière et unique relique du martyr de l'indépendance, rendue par la justice belge à la famille il y a deux ans après des années d'enquête.