A la faveur de la Journée mondiale de l'entrepreneuriat féminin, le Réseau des femmes bâtisseuses du Congo a organisé une journée de sensibilisation et de formation afin de promouvoir la culture entrepreneuriale et la réussite auprès de la gent féminine.
L'initiative vise à encourager l'entrepreneuriat féminin et l'égalité des sexes, contribuer à la création d'emplois et à l'autonomisation des femmes, des filles dans leurs familles et au sein de leurs communautés.
La rencontre a porté sur la demande de financement, le montage d'un dossier de création d'entreprise, le développement du leadership, la réalisation des projets innovants, notamment ceux qui apportent une valeur ajoutée significative, que ce soit en termes d'amélioration des performances, de résolution de problèmes, de création de nouvelles opportunités ou de réponse à un besoin non satisfait.
Plusieurs exposantes ont partagé les expériences des femmes réussies. De ces expériences, on retiendra que les femmes peuvent parfois manquer de confiance pour se lancer dans des projets entrepreneuriaux à cause des stéréotypes sociaux ou des normes culturelles.
Ainsi, ces oratrices ont souligné l'importance de travailler sur le développement de la confiance en soi, en rappelant aux femmes entrepreneures leurs compétences et leurs ressources nécessaires pour réussir.
Les femmes entrepreneures ayant réussi peuvent servir de modèles inspirants et partager leurs expériences pratiques, ce qui peut aider les autres à surmonter les défis et à se lancer dans la réalisation des projets.
« Cette formation est le résultat d'un atelier panafricain que nous avons participé du 3 octobre au 5 novembre 2024. Nous avons reçu un coach, des connaissances que nous léguons à la gent féminine du Congo. Après avoir acquis toutes ces connaissances, la réussite de la femme n'est plus une option, mais plutôt une obligation », a indiqué Virginie Léopoldine Batchy, membre du Réseau des femmes bâtisseuses du Congo.
En réalité, l'un des principaux obstacles à l'entrepreneuriat féminin est l'accès au financement. Les femmes entrepreneures rencontrent souvent des difficultés à obtenir des prêts ou des investissements.
« Les conditionnalités ici ne sont pas évidentes. Mais, il faut déjà applaudir du fait que les Congolaises emboîtent le pas et entreprennent. Nous avons des défis comme l'accès aux financements, mais des opportunités comme des programmes d'inclusion à la chambre de commerce et surtout le programme éleveur. Je conseille aux femmes qui sont dans l'informel de formaliser leurs projets afin de bénéficier d'un certain nombre d'avantages », a signifié Clavis Lombo, délégué de la chambre de commerce.
Les oratrices ont également suggéré aux femmes entrepreneures de pouvoir se connecter à d'autres entrepreneurs, investisseurs et mentors. Ces espaces permettent de partager des idées, de trouver des partenaires et d'accéder à des ressources. Enfin, il est important de cultiver aux femmes entrepreneures la culture de l'innovation et de la prise de risque calculée.